Abstract:
La nappe libre du massif dunaire de Bouteldja se situe dans une zone qui se caractérise par un
climat sub-humide avec des apports pluviométriques qui avoisine les 700 mm/an pendant les
dix dernières années (2011-2021). Avec un volume d’eau emmagasiné important estimé à
908.18 Hm3, notre nappe est d’une importance vitale pour les wilayas d’El Tarf et de Annaba,
ce qui va exercer une grande pression sur la qualité de leur eau d’où s’individualise l’objectif
de ce travail qui réside dans l’évaluation qualitative des ces eaux souterraines. Du point de vu
hydrochimique, le faciès chimique dominant est le faciès chloruré sodique à faible
minéralisation prouvé par l’élaboration du diagramme de Durov et l’Analyse en Composante
Principal (ACP). La clissification selon l’indice de la qualité de l'eau (WQI) a donné une eau
d’excellente qualité pour la consommation humaine. Ces eaux sont aptes à l’irrigation
puisqu’elles sont soit d’excellente ou bien de bonne qualité selon la méthode du SAR.
Description:
A travers ce mémoire de fin d’études de master, nous avons abordé la problématique
de ce mémoire qui traite l’évaluation qualitative des eaux souterraines de la nappe libre du
massif dunaire de Bouteldja (Wilaya d’El Tarf). Les conclusions que nous avons pu tirer sont:
La région d’étude se localise dans la partie orientale de l’Algérie et plus précisément
dans le territoire de la wilaya d’El Tarf.
La géomorphologie démontre la dominance du Quaternaire dans la partie avale Nord-
Ouest et Nord-Est.
La couverture végétale représente 60% de la superficie de la wilaya d’El Tarf.
Stratigraphiquement, les formations géologiques sont d’âge allant du secondaire
jusqu’au quaternaire récent.
L’étude hydroclimatologique, à démontré que notre région d'étude possède un climat
de type sub-humide. Les précipitations durant la période (2011-2021) sont de l'ordre de
647.97 mm, 670.82 mm et 729.08 mm en moyenne annuelle, la température moyenne
annuelle est de 17.97 °C, 18.34°C, 18.91 °C aux stations des Salines, de Ben M’hidi et de
Bouteldja respectivement. Les années déficitaires dépassent les années excédentaires à
Bouteldja alors qu’elles sont égales aux Salines et Ben M’hidi.
Les évapotranspirations réelles (ETR) déterminées par la méthode de Thornthwaite,
sont égales à 447.1 mm/an aux Salines, 477.4 mm/an à Ben M’hidi et 483.0 mm/an à
Bouteldja, soit 69.00 %, 71.17% et 66.25% des précipitations.
La confrontation des différentes cartes sur lesquelles la distribution de chaque
paramètre caractéristique (épaisseur, transmissivité et perméabilité), nous a permis sur le plan
hydrodynamique de distinguer deux zones de meilleures potentialités :
- La zone Sud-Est qui va de Mouaissia à Bordj Ali Bey regroupe un grand nombre deforages présentant des meilleurs débits.
- La zone centrale.
Il semble que le système aquifère du massif dunaire est en relation directe avec la mer
au Nord et avec la nappe alluvionnaire de l’oued Kebir Est au Sud, suivent un axe
d’écoulement préférentiel Nord-Est, Sud-Est.
Du point de vu hydrochimique, le faciès chimique dominant des eaux de la nappe libre
du massif dunaire de Bouteldja est le faciès chloruré sodique et potassique ou sulfaté sodique.
Le diagramme de Stiff démontre une minéralisation faibleLe diagramme de Durov démontre clairement qu’il y a une dominance du Cl et du Na
à 85.72 % des échantillons prélevés, le reste découle soit d’une recharge récente et fraîche,
soit d’une dominance des cations et anions Na++ et SO4
--.
Les études statistiques par analyse en composantes principales (ACP) confirment que
les chlorures et le sodium sont à l’origine de la minéralisation des eaux.
Les concentrations des éléments chimiques des points d'eaux étudiés sont tous dans les
intervalles des standards de l’OMS et sont des eaux douces.
D’après la classification selon l’Indice de la qualité de l'eau (WQI), la qualité des eaux
de la nappe libre du massif dunaire de Bouteldja est excellente à la consommation humaine ce
qui prouve que toute la région d’étude n’est pas soumise à aucune sorte de pollution et que
ces eaux gardent leur qualité originelle malgré qu’elles sont contenu dans une nappe libre
formée essentiellement de sable propice à toute sorte de pollution éventuelle.Enfin, en classant ces eaux par degrés d’aptitude à l’irrigation selon la méthode du
SAR, il découle qu’elles sont soit d’excellente ou bien de bonne qualité