Etude de la phytoremédiation du chrome hexavalent par la plante spontanée SilybumEburneum

JAOUAF, karima

Etude de la phytoremédiation du chrome hexavalent par la plante spontanée SilybumEburneum

JAOUAF, karima

URI: http://dspace.univ-djelfa.dz:8080/xmlui/handle/123456789/4599

Date: 2021

Abstract:

Le but de ce travail est d'étudier et d'évaluer la réponse du Silybum Eburneum au chrome hexavalent dans le sol de la région de Djelfa. Ce polluant métallique a été choisi à cause de sa forte toxicité et sont présence dans les eaux usées de différentes industries, telle que les tanneries, cette dernière étant la principale source de cette pollution dans la zone d'étude. Silybum Eburneum a été sélectionné dans une zone semi-aride entre El Maalba et Faidh El Botma, et son sol a été traité avec une solution de K2CrO7 pendant 10 jours à intervalle régulier de 48 heures. Les concentrations de chrome dans le sol et dans différentes parties de la plante ont été déterminées pour vérifier le transfert de ce polluant dans les différents compartiments de plante. Les résultats de cette étude ont montrés que Silybum Eburneum a une forte résistance au chrome hexavalent. Une augmentation des concentrations de chrome est observée dans différentes parties de la plante, sans affecter sa croissance et son développement végétatif. Les résultats des facteurs de transfert du Cr(VI) ont également indiqué que ce dernier était principalement accumulé dans les feuilles. Ceci prouve que le mécanisme de phytoremédiation est de type volatilisation ou transformation ou extraction. Ce résultat montre la possibilité de remédier cette pollution par Silybum Eburneum pour protéger l’environnement à proximité.

Description:

La pollution par les métaux lourds est devenue un danger extrême pour l'environnement et la santé publique car les concentrations rejetées dans l'environnement par les procédés industriels dépassent souvent les niveaux admissibles. En raison de leurs propriétés de bioaccumulation et de persistance, les métaux lourds constituent un groupe d’intérêt de polluants (Vutukuru SS et al 2007). Récemment, l'inquiétude concernant le Cr en tant que polluant environnemental s'est intensifiée en raison de son accumulation à des niveaux toxiques dans l'environnement à la suite de diverses activités industrielles. Le chrome est l'un des métaux toxiques largement répandus dans la nature. Souvent sous deux formes principales, le chrome trivalent et le chrome hexavalent, ce dernier est considéré comme la plus grande menace en raison de sa solubilité élevée, de sa capacité à pénétrer les membranes cellulaires et de sa forte capacité oxydative (Shankera et al 2005). Dans la région de Djelfa, la principale source de pollution par le chrome hexavalent est la tannerie. Cet établissement a été créé en 1973 pour la transformation du cuir, cependant cette transformation provoque un rejet d'eau polluée chargée en déchets solides, matières organiques, sels utilisés pour la conservation des peaux et les excès de produits chimiques qui ne sont pas fixés sur la peau. En plus des effluents liquides, la tannerie génère plus de 570,5 kg / jour de déchets solides chargés de chrome hexavalent (Korichi, 2019). Le chrome rejeté dans l'air, l'eau et le sol peut être transporté entre les divers milieux environnementaux par le biais de divers processus de transport intermédiaire. Une fois dans l'environnement, le chrome peut être absorbé par l'homme et d'autres récepteurs écologiques. Le chrome (VI) est fortement absorbé par les membranes cellulaires. Étant donné que la majeure partie de la biosphère est réductrice pour le chrome (VI), sa toxicité élevée, même à de faibles concentrations, entraîne des effets néfastes cumulatifs (Gao et al, 2007). La toxicité humaine comprend le cancer du poumon, les lésions hépatiques, rénales et gastriques, ainsi que l'irritation et la sensibilité épidermiques. La toxicité pour les plantes comprend des changements dans le processus de germination ainsi que dans la croissance des racines, des tiges et des feuilles. Elle peut entraîner la mort en cas d'ingestion à fortes doses (A. Leonard, R. R. Lauwerys ; 1980).

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