Abstract:
La présente investigation est une étude de l’effet des facteurs stationnels : exposition et position topographique sur la diversité floristique du Mont Oudei Essouf (Massif de Sehary Guebli, région de Djelfa) caractérisé par un climat semi-aride. La réalisation de 36 relevés floristiques et une aire totale de 1600 m2 sur les deux versants Nord et Sud et le long des trois positions topographiques : bas, mi et haut de versant a permis de recenser 67 espèces végétales appartenant à 51 genres et 23 familles dont les plus importantes numériquement sont les Asteraceae, Poaceae et Brassicaceae. Les thérophytes détiennent la première place des types biologiques à un taux moyen de 51 %. Du point de vue chorologie, le type Méditerranéen domine avec un pourcentage moyen de 46,5 %. L’exposition Nord offre une richesse spécifique (42 espèces) et un taux de recouvrement de la végétation (50 %) plus conséquents par rapport à l’exposition Sud (25 espèces et un taux de recouvrement de la végétation de 22,56 %). L’analyse numérique (CAH et AFC) a permis de distinguer 4 groupes de relevés liés à un gradient de xéricité exprimé par l’exposition et un autre altitudinal
Description:
La présente recherche a pour but l’étude de la diversité floristique en fonction des facteurs stationnels (Exposition et position topographique) du Mont Oudei Essouf sis au massif forestier de Sehary Guebli et caractérisé par un climat semi-aride. Pour atteindre notre objectif nous avons adopté une méthodologie comparative entre les deux expositions Nord et Sud et entre les différentes positions topographiques de chaque exposition : bas versant, mi-versant et haut versant.
L’inventaire floristique a permis de recenser 67 espèces réparties en 51 genres et 23 familles dont les plus importantes numériquement sont les Asteraceae (22 espèces), Poaceae (11 espèces) et Brassicaceae (6 espèces). La richesse floristique s’est avérée plus conséquente sur versant Nord (42 espèces) par rapport au versant Sud (25 espèces). Les positions topographiques mi et haut versant ont enregistré une richesse floristique plus conséquente (soit respectivement 22 et 18 espèces) que le bas versant (16 espèces) en exposition Nord. Pareillement, en exposition Sud, le mi et le haut versant comptabilisent respectivement 14 et 13 espèces contre seulement 5 espèces en bas de versant. Cela témoigne de la pression animale exercée sur cette position topographique plus accessible.
L’application de l’indice de SHANON démontre que le versant Nord est plus diversifié (3.13 bit/ ind) par rapport au versant Sud (1,81 bit/ ind). Une similitude moyenne de 29 % a été notée entre les deux versants et qui a atteint son maximum (soit 66 %) entre les bas versants des deux expositions Nord et Sud. Du point de vue biogéographique, le type Méditerranéen l’emporte et de loin sur les autres types chorologiques et ce sur les deux versants Nord (53 %) et Sud (40 %).
Les thérophytes dominent les autres types biologiques à des taux de 50 % à 52 % respectivement sur les deux versants Nord et Sud. Ceci témoigne que la zone d’étude subit les actions anthropiques aboutissant à la dégradation de ces formations forestières et préforestières et leur passage vers les formations steppiques.
Le recouvrement de la végétation est plus important sur le versant Nord (50 %) par rapport au versant Sud (22,56 %). Ce recouvrement est maximal en haut de versant des deux expositions (de 39,17 à 59 %). Du point de vue morphologique, les herbacées annelles représentent le taux le plus élevé au niveau des deux expositions Nord et Sud (respectivement 54,76 et 76 %). Ce type de physionomie est le résultat de plusieurs facteurs tels que l’intervention de l’homme et de son troupeau, ainsi que les changements climatiques exerçant une influence certaine sur la répartition des différents types morphologiques.
L’application d’une analyse multivariée (CAH et AFC) a permis de mettre en évidence quatre groupes de relevés ainsi qu’un gradient de xéricité croissant du Nord au Sud combiné à un gradient altitudinal du bas en haut de versant