Abstract:
Le microbiote intestinal, anciennement appelé flore intestinale, se définit par l’ensemble des
micro-organismes peuplant le tube digestif. Constitué principalement de bactéries, auxquelles
s’ajoute la présence de virus, de levures et de protozoaires, cet écosystème complexe occupe
une place importante et reconnue dans la santé de l’homme. Sa composition est globalement
stable dans le temps pour un même individu. Cependant, certains facteurs peuvent induire des
modifications de la flore intestinale et entrainer un déséquilibre, que l’on observe dans
plusieurs maladies (intestinales, allergiques, neurologiques...). C’est dans ce cadre qu’est née
l’idée d’utiliser des micro-organismes vivants, appelés aujourd’hui "probiotiques", pour
restaurer le microbiote intestinal. L’utilisation de souches probiotiques dans le but de rétablir
la flore intestinale, est une option thérapeutique de plus en plus étudiée !
Description:
Les probiotiques participent à une meilleure santé de l’être humain et de nouvelles avancées
scientifiques devraient prochainement aboutir à une meilleure connaissance des mécanismes
de régulation intime de la flore intestinale.
Mais les résultats sont dépendants des souches, et ne sont pas extrapolables aux autres
probiotiques. De plus, la méthodologie des études est discutée, ce qui fait que pour le
moment, la prise de probiotiques n'est pas officiellement recommandée contre l'eczéma
Tous les effets positifs des probiotiques dépendent de l'espèce voire de la souche spécifique
du probiotique. Il est donc important de bien choisir ceux qu'on prend et encore plus de les
prendre sur la durée car tous ces effets ne sont bien présents qu'à partir d'un certain temps et
cessent dès son arrêt. En effet, ces bactéries ne restent pas dans l'intestin et doivent donc être
consommées quotidiennement pour être efficaces durablement.
Les probiotiques ont besoin des prébiotiques pour bien fonctionner. Les premiers se
nourrissent des seconds.
La métagénomique est le séquençage et l’analyse de l’ADN des microorganismes présents
dans les échantillons de divers environnements (océan, sols, air, corps humain…) sans que la
culture de ces microorganismes soit requise. Cette technique représente une avancée majeure
dans la compréhension du microbiote intestinal humain, environnement dans lequel 75 % des
bactéries ne sont pas aujourd'hui considérée comme cultivables en laboratoire. Donc, il est
utile de lancer un projet national coordonné par l’INRA et les services de la santé, pour but
d'étudier le génome de l'ensemble des bactéries constituant la flore intestinale humaine afin de
caractériser ses fonctions et ses implications sur la santé (Étude du microbiote par l'approche
métagénomique).