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Ce travail consiste à l’étude de parasitisme digestif en élevage avicole dans la région de Djelfa. L’inventaire des résultats des travaux réalisés les années précédentes par les étudiants de l’université de Djelfa révèle la présence d'un total de 18 espèces parasites les tubes digestifs des volailles appartenant à 5 phylums, 6 classes et à 11 familles. C’est la classe des nématodes qui présente le plus grand nombre d’espèces (11espèces).
La comparaison des résultats de parasitisme digestif selon l’espèce : poulet ou dinde montre qu’il n’y a pas une grande différence entre les espèces parasitaires qui touchent le poulet et celles qui touchent la dinde. Par contre, la comparaison selon le mode d’élevage (traditionnel et moderne) indique que le niveau de parasitisme des volailles en élevage traditionnel est très élevé et constitue de ce fait une contrainte majeure au développement de l’élevage traditionnel des volailles.
Les espèces trouvées dans les matières fécales chez le poulet en élevage traditionnel sont Eimeria sp., Balantidium sp., Giardia sp., Cestoda sp., Trematoda sp., Cooperia sp., Toxocara sp., Nematoda sp., Ascaridia sp., Moniezia sp., Capillaria sp., Strongyloides sp., et Isospora sp.. Notant à ce niveau une forte prévalence des helminthes notamment les nématodes, ce qui indique que ce mode d’élevage est favorable à la pullulation des parasites. En élevage intensif (moderne) 3 espèces ont été identifiés seulement : Eimeria sp., Balantidium sp., et Nematoda sp..
En terme des abondances relatives ; Eimeria sp. est le parasite le plus dominant de la faune parasitaire identifiée dans les intestins des poules. Dans les deux types d’élevages ; il est représenté par des taux trop élevés atteignent les 100%. Ce résultat confirme qu’Eimeria est un parasite obligatoire qui résiste à différentes conditions de vie agressive. Il peut se développer dans différents lieux d’élevage quoi que ce soit l’effectif et les types de l’entretien d’où l’intervention nécessaire des vétérinaires afin d’éviter le risque de la coccidiose.
Les études consacrées à la réalisation d’un inventaire des parasites de la dinde dans la région de Djelfa ont permis de recenser les espèces parasitaires suivantes : Ascardia sp., Trichuris sp., Balantidium sp., Cestoda sp., Eimeria sp., Ascaria sp., Trematoda sp., Isospora sp., Contracaecum sp., Strongyloides sp. et Ascaris sp..
Dans l’élevage extensif les auteurs ont noté la dominance d’Eimeria sp., d’Ascaridia sp. et d’autres nématodes tel que : Trichuris sp. Contracaecum sp., et Strongyloides sp.. Dans l’élevage semi intensif, ils ont enregistré des prévalences moins importantes pour Ascardia sp. et Eimeria sp. par contre ils ont marqué des prévalences plus élevées pour Trematoda sp. et Cestoda sp.. En élevage moderne ils ont noté la dominance d’Eimeria sp.
En résumé, les principales affections du tube digestif en aviculture dans la région de Djelfa sont la coccidiose et les nématodes à cycle court.
La coccidiose est causée par un parasite intestinal très contagieux qui peut provoquer de graves lésions intestinales chez la volaille. Cela cause des dommages économiques directs à l'exploitation suite à la mortalité, la baisse de croissance et une plus mauvaise conversion alimentaire. Les symptômes des différents types d'Eimeria incluent : pâleur des crêtes, augmentation de la conversion alimentaire, diminution de la croissance, troubles de la digestion, diarrhée et mortalité. Les vers infestant les intestins des volailles mériteraient d’être surveillés de plus près. Car, ils pourraient rapidement devenir une problématique sanitaire majeure pour les productions alternatives. Tous ne sont pas pathogènes mais selon l’espèce et leur nombre, ils peuvent induire des retards de croissance, une dégradation de l’indice de consommation, de la diarrhée jusqu’à la mort.
En perspective nous souhaitons que ce travail soit complété par une étude plus approfondie s’élargissant à d’autres régions géographiques. Il serait aussi intéressant d’étudier l’impact de ce parasitisme sur la production |
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