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Le présent travail a pour but de réaliser un inventaire de la faune phlébotomienne spécifique à Djelfa, en particulier dans les communes endémiques à la leishmaniose. Les stations d'étude sont choisies sur un gradient axial du Nord au Sud de Djelfa selon le type de milieu (urbain, périurbain et rural). L'échantillonnage est réalisé en utilisant les pièges CDC d'août 2021 à juillet 2022. Les résultats obtenus confirment pour la première fois la présence de 12 espèces de deux genres Phlebotomus et Sergentomyia, avec une nette dominance des femelles dans la population de phlébotomes capturés (76,69%) en particulier Se. minuta (100%) ; Se. dreyfussi (100%), Ph. papatasi (70,52%), Ph. alexandri (94,52%), Ph. ariasi (98,13%), Se. fallax (88,12%) et Ph. langeroni (74,16%). En ce qui concerne la richesse spécifique, la valeur la plus élevée est observée dans les deux sites ruraux S=9 à Ain El Bel, alors que la richesse la plus faible est notée dans les sites périurbains à Ain Oussera avec 3. Ceci est confirmé par le calcul de l'indice de diversité qui montre que les sites ruraux ont une diversité élevée (S7=1,604 bits ; S8=1,812 bits) par rapport aux sites périurbains (S1=0,543 bits ; S3=0,560 bits). Les valeurs des abondances relatives montrent que Ph. papatasi domine dans tous les sites (S1 périurbain= 84,23% ; S5 urbain= 47,86% ; S9 rural= 60,77%). Elle est suivie par Ph. alexandri (18,81%) dans S5 urbain et par Ph. ariasi (12,06%) dans S2 périurbain. Les espèces Ph. langeroni, Ph. longiscuspis, Ph. sergenti sont trouvées avec des taux faibes. Les Sergentomies, identifiés comme Se. minuta (4,76% à 20, 17%), Se. dreyfussi (0, 37%) et Se. fallax(7.62% à 21, 05%) sont ainsi bien représentés dans les trois biotopes étudiés. Les valeurs de l’occurrence sont de FO % = 50% pour Ph. papatasi dans les dix sites prospectés. Les autres espèces montrent des variations d'occurrence en fonction du biotope allant de 8% pour Se. dreyfussi à 42% pour Se. minuta et Ph. ariasi. L'étude entomo-génétique a permis de déterminer les hôtes sanguins des repas des deux espèces Ph. papatasi et Ph. longicuspis dans les milieux urbains et ruraux où les espècesidentifiés appartiennent à la classe des Mammalia. Selon ces analyses d’ADN ; le sang gorgé peut être prélevés des moutons, des chèvres et des êtres humains. L'analyse statistique a montré que, à l'exception de Ph. longiscuspis et de Se. dreyfussi pour lesquels aucune relation significative n'est observée (p > 0,05), les phlébotomes sont fortement et significativement corrélés avec les températures maximales, moyennes et minimales. (p<0,001). En revanche ; aucune relation significative n'est observée avec les précipitations (p>0,05). Le Diagramme Venn a montré que les trois biotopes urbain, périurbain et rural des stations d’étude partagent quatre espèces. Ces espèces sont Ph. papatasi, Ph. alexandri, Ph. minutaet Se. antennata. |
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