DEPOT INSTITUTIONNEL UNIV DJELFA

Contrubution à un dignostique des groupements végétaux dans un milieu steppique en désertification . cas de MENKEB BEN HAMED -Taàdmit - Wilaya de Djelfa

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dc.contributor.author KHODJA, Saâd
dc.date.accessioned 2018-02-14T11:01:05Z
dc.date.available 2018-02-14T11:01:05Z
dc.date.issued 2016-01-18
dc.identifier.uri http://dspace.univ-djelfa.dz:8080/xmlui/handle/123456789/965
dc.description.abstract Dans la présente étude, nous avons parlé du défi majeur que représente aujourd’hui la lutte contre la désertification et la nécessité d’adapter ces moyens de lutte pour chaque région. En Algérie, ce sont les steppes qui sont les plus touchées par ce phénomène à cause des sècheresses récurrentes et des pressions anthropiques croissantes au fil des années. La région de Menkeb Ben hamed représente parfaitement ces constats alarmants où elle subit une dégradation continue à cause du surpâturage et du défrichement. Notre étude s’est fait sur cette région, à savoir le diagnostic d’une communauté végétale dans un milieu en désertification. Ce diagnostic s’est fait par l’évaluation des paramètres qualitatifs et quantitatifs de la végétation, ainsi que l’analyse physico-chimique des échantillons du sol. Ce travail a été réalisé en échantillonnant 10 placettes (aire minimale) de 100 m2 chacune (10 m de coté) équidistante de 300 m le long d’un transect Nord-Est Sud-Ouest. Les paramètres étudiés sont : - Les paramètres qualitatifs de la végétation : la liste floristique, la diversité des espèces et équitabilité, la diversité des familles et les types biologiques ; - Les paramètres quantitatifs de la végétation : le recouvrement global, la contribution spécifique, le coefficient d’abondance-dominance et le coefficient de sociabilité ; - Les paramètres édaphiques : l’humidité, le pH, la matière organique, le calcaire, la salinité et la texture. Une AFC et une ACP sont utilisées grâce aux données de ces paramètres pour caractériser les relations et les dépendances qui peuvent exister entre les variables étudiées. Les résultats montrent que la végétation à Menkeb Ben Hamed est faiblement riche avec 38 espèces recensées regroupées en 14 familles où Les Asteraceae et les Poaceae sont les plus représentées (24 et 11 % des espèces recensées). Cette végétation est dominée en nombre d’espèce par les thérophytes, indicatrices d’un certain degré de dégradation, alors que, ce sont les hémicryptophytes qui dominent en nombre, représentées par Stipa tenacissima où l’état général des touffes dans la mise en défens est très bon. La diversité floristique y est aussi la plus élevée avec des valeurs de l’indice de Shannon-Wiever supérieur à 2 dans le centre du terrain protégé. En effet, plus on se dirige vers la mise en défens et plus la diversité augmente. Cela prouve qu’une certaine stabilité et un équilibre dans le système écologique mis en place est atteinte. La mise en protection d’une partie du parcours semble un moyen de lutte viable contre la dégradation et le freinage du processus de désertification. Le recouvrement global témoigne de cet état d’équilibre. En terrain protégé, et ce malgré la pauvreté du nombre d’espèces qui s’y trouve (10 à 13 espèces), le recouvrement global est de presque 60 %, en forêt naturelle il diminue à 40 % et en parcours il chute à près de 25 %. C’est Stipa tenacissima qui contribue le plus au couvert végétal (14%) et elle est aussi la plus abondante et forme des colonies, suivie par Artemisia herba-alba et Lygeum spartum (24 et 18 %). Parmi les annuelles, c’est Plantago albicans qui contribue le plus au couvert avec 14 %. Notons que dans ce système écologique 19 espèces propres à une placette contribuent très peu au couvert végétal et sont individualisées mais enrichissent grandement la biodiversité steppique malgré la dégradation. Les effets de cette dégradation se ressentent aussi sur la qualité pédologique des sols de la région de Ben Hamed, ils sont peu profonds (10 à 25 cm), dépourvus de matière organique, très calcaires où les sables fins sont les plus abondants mais ils ne sont pas salés. Ces sols sont squelettiques et très fragiles, très exposés aux facteurs d’érosion notamment éoliens. Ces facteurs écologiques influent grandement sur la distribution des espèces dans la région, les analyses multivariées montre que le nombre des thérophytes est inversement proportionnel au nombre d’hémicryptophytes : les thérophytes se localisent sur les sols à texture sableuse, plus grossière tandis que les hémicryptophytes se trouvent sur les sols limoneux, plus fins. Les analyses montrent aussi que le taux des argiles des sols de la région d’étude est indépendant de la texture et n’influe pas sur la distribution des espèces, ces sols sont pauvres et meubles. Les moyens de lutte contre la désertification doivent tenir compte de ce paramètre en mettant en place un plan d’aménagement adapté en réduisant la surface des sols nus, l’interdiction des labours et autres défrichements et en contrôlant la charge animale sur ces parcours. L’écosystème steppique observé dans la zone d’étude est stable grâce à la mise en défens mais devient très vite critique en dehors, d’où la nécessité de définir des seuils de désertification. L’observation, le suivi et le diagnostic permettent de moduler l’intervention dans ces milieux fragiles suivant ces seuils. Si l’état critique n’est pas atteint, l’élimination des pressions extérieures notamment anthropiques permet de stabiliser l’écosystème et favorise la remontée biologique. Mais dans le cas contraire, où l’état critique est atteint, il faut intervenir pour reconstituer l’écosystème par la protection de ses sols, la plantation des espèces clé de voûte propres à cet écosystème et régénérer ses espèces si c’est possible. Les pressions anthropiques importantes et les aléas climatiques semblent homogénéiser le paysage steppique mais ses écosystèmes demeurent résilients pour peu qu’on les suive et protège correctement. En perspective, il semble en effet que le système des mises en défens dans la région de Menkeb Ben Hamed est tout à fait viable, il faut donc veiller à le renforcer par l’augmentation des superficies protégées, l’introduction d’un plan de rotation lors de leurs exploitations, le contrôle de la charge animale et la favorisation de la remontée biologique des espèces autochtones qui sont les plus résistante à la dégradation. Les plans d’aménagement doivent intégrer les habitant de la steppe par leur sensibilisation aux dangers de la désertification et par leur participation sine qua non au développement de la région et ainsi faire d’eux des partenaires économiques. Le suivi et l’évaluation des parcours steppiques peuvent s’établir aussi dans un cadre plus global ex situ, grâce à l’utilisation des outils modernes comme les systèmes d’information géographiques et la télédétection pour aboutir à la création et l’actualisation des cartes de sensibilité à la désertification et les cartes de suivi qui permettront la surveillance de l’écosystème steppique et la perception des changements écologiques. en_EN
dc.language.iso fr en_EN
dc.publisher جامعة الجلفة en_EN
dc.subject milieu steppique - dertification - groupements vegetaux - djelfa en_EN
dc.title Contrubution à un dignostique des groupements végétaux dans un milieu steppique en désertification . cas de MENKEB BEN HAMED -Taàdmit - Wilaya de Djelfa en_EN
dc.type Thesis en_EN


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