Abstract:
Cette étude s’inscrit dans une démarche de surveillance sanitaire des viandes rouges issues
des espèces ovines, bovines et caprines, abattues à l’abattoir régional de Hassi Bahbah (wilaya
de Djelfa, Algérie). L’objectif principal était de déterminer les prévalences lésionnelles de
certaines maladies et d'étudier ses variations selon certains facteurs de risque, ainsi que
d’analyser les conditions d’hygiène et de sécurité au sein de l’établissement selon la méthode
des 5 M. L’étude a été menée sur un échantillon de 3415 animaux abattus entre mars 2024 et
février 2025. Les inspections post-mortem ont permis de détecter différentes maladies,
notamment l'hydatidose (26,38 %) et la tuberculose (24,63 %) qui ont été les plus
fréquemment rencontrées, suivies par l'ictère (9,93 %), la brucellose (9,52 %), la pasteurellose
(8,81 %), la gale (5,86%), la fasciolose (5,77 %) et la mammite (2,40 %). De plus, les
résultats de cette étude confirment l’importance de l’atteinte de certains organes comme le
foie et les poumons par des maladies spécifiques comme l’hydatidose, la tuberculose et/ou la
fasciolose respectivement. Parallèlement, les observations sur le terrain ont mis en évidence la
mise en place de pratiques conformes aux exigences sanitaires, tant en ce qui concerne le
matériel que le personnel. Ces résultats permettent d’établir un état des lieux précis de la
situation sanitaire de l’abattoir, tout en offrant des pistes d’optimisation continue en vue de
garantir la sécurité des produits carnés destinés à la consommation humaine.
Description:
Cette étude menée à l'abattoir régional de Hassi Bahbah a permis de déterminer la prévalence
de sept maladies d'intérêt vétérinaire et de santé publique chez les bovins, ovins et caprins
abattus entre mars 2024 et février 2025. Parmi ces affections, l'hydatidose (26,38 %) et la
tuberculose (24,63 %) ont été les plus fréquemment rencontrées, suivies par l'ictère (9,93 %),
la brucellose (9,52 %), la pasteurellose (8,81 %), la gale (5,86%), la fasciolose (5,77 %) et la
mammite (2,40 %). De plus, les résultats de cette étude confirment l’importance de l’atteinte
de certains organes comme le foie et les poumons par des maladies spécifiques comme
l’hydatidose, la tuberculose et/ou la fasciolose respectivement.
En parallèle, l'évaluation des conditions sanitaires selon la méthode des 5 M (Main-d’œuvre,
Matière, Méthode, Milieu, Matériel) a mis en évidence une bonne application de certaines
pratiques d’hygiène : présence d'un sol résiné et incliné pour faciliter l'écoulement,
désinfection régulière des crochets, absence d'animaux errants, et respect de l'hygiène
corporelle du personnel. Néanmoins, des points critiques subsistent, notamment le contact
occasionnel entre les viscères et les carcasses, ou l'utilisation du même couteau sans
désinfection entre deux opérations. Ces résultats soulignent l'importance d'un suivi rigoureux
et d'une amélioration continue des mesures sanitaires pour garantir la salubrité des viandes
produites et limiter les risques de zoonoses.