Gestion intégrée des ressources en eaux dans la région de Hassi Bahbah

ZITOUNI, SOUMIA

Gestion intégrée des ressources en eaux dans la région de Hassi Bahbah

ZITOUNI, SOUMIA

URI: http://dspace.univ-djelfa.dz:8080/xmlui/handle/112/7905

Date: 2025

Abstract:

La région de Hassi Bahbah, située au nord de la wilaya de Djelfa, fait partie du bassin hydrologique de Zahrez et se caractérise par un climat semi-aride avec un hiver froid. La population dépend principalement des eaux souterraines pour répondre à ses besoins domestiques, agricoles et industriels. Cette étude vise à évaluer l'état actuel des ressources en eau et leur capacité à satisfaire des besoins croissants, notamment face à une pression démographique accrue. Les ressources en eau mobilisées restent limitées à environ 4,73 Hm³/an comme ressources locales. Un renforcement hors bassin de l’ordre de 3.78 Hm³/an est réalisé, c’est un apport en eau potable par adduction provenant de la région de Bouiret Elhdab. Les scénarios proposés montrent l'importance d'adopter une politique de gestion intégrée des ressources en eau basée sur la gestion de la demande, la rationalisation de la consommation, le renforcement de la gouvernance et la protection des ressources.

Description:

L’étude menée sur la ville de Hassi Bahbah a mis en évidence les principaux défis relatifs à la gestion des ressources en eau dans un contexte semi-aride marqué par une urbanisation croissante, une pression démographique continue et une raréfaction des ressources hydriques. Située à la jonction des Hautes Plaines steppiques, la zone d’étude présente une géologie relativement homogène dominée par des formations sédimentaires, ainsi qu’une géomorphologie marquée par des reliefs modestes et un réseau hydrographique peu dense, typique des milieux semi-arides. Le climat, à dominance semi-aride avec des variations saisonnières marquées, exerce une influence directe sur les dynamiques agricoles, hydriques et socio-économiques. Concernant la structure démographique de Hassi Bahbah, on constate une nette évolution, qui traduit une urbanisation croissante et une pression accrue sur les infrastructures locales. La répartition de la population et l’organisation spatiale des équipements révèlent des inégalités territoriales qu’il convient de prendre en considération dans toute planification de développement. Cette analyse contextuelle constitue ainsi une base indispensable pour comprendre les enjeux liés à l’aménagement du territoire, à la gestion des ressources naturelles et au développement socio-économique de la commune. La commune de Hassi Bahbah, qui s’étend sur une superficie de 773,74 km² avec une population de chef-lieu qui avoisine les 152 572 habitants en l’an 2025, fait partie du bassin versant de Zahrez. Les ressources en eau mobilisées restent limitées à environ 4,73 Hm³/an comme ressources locales. Un renforcement hors bassin de l’ordre de 3.78 Hm³/an est réalisé, c’est un apport en eau potable par adduction vers les secteurs des quartiers nord de la ville de Hassi Bahbah, provenant de la région de Bouiret Elhdab en exploitant les eaux souterraines de cette dernière par des forages profonds. Ces deux volumes sont répartis majoritairement entre les usages domestiques (67,87 %), agricoles (22,05 %) et industriels (10,14 %). Cette répartition reflète une priorité donnée aux besoins des populations, dans un contexte de demande sans cesse croissante. Les analyses de la qualité de l’eau, ont montré une qualité d’eau souterraine globalement très dure, avec des aptitudes à l’irrigation qualifiées d’admissibles à médiocres, selon la classification de Richards. Ce constat limite fortement les perspectives de développement agricole durable, d’autant plus que la majeure partie du périmètre irrigué reste non fonctionnelle Le bilan de la gestion actuelle, fondé essentiellement sur l’offre, révèle ses limites face à l’ampleur des besoins futurs, estimés à 27 millions de m³/an à l’horizon 2050. Dès lors, une transition vers une stratégie plus intégrée devient impérative. La gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) apparaît comme l’approche la plus viable. Elle repose sur la coordination intersectorielle, la maîtrise des instruments de régulation (tarification, financement), la réduction des pertes dans les réseaux de distribution, l'amélioration de la gouvernance, et l'engagement des citoyens à travers des campagnes de sensibilisation.

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