الخلاصة:
Cette étude a pour objectif d’examiner les infestations de poux chez les chèvres dans trois
communes de la région de Djelfa (Mliliha, Faid El Botma et Ain El Ibel), en tenant compte de
plusieurs facteurs. Un total de 184 chèvres a été examiné entre le 10 avril et début juin 2025.
Dans notre échantillon, 1 692 poux ont été collectés, comprenant 1 402 (82,86 %) poux suceurs et 290
(17,14 %) poux mordants. Trois espèces de poux ont été identifiées, appartenant aux deux principaux
types : deux espèces de poux suceurs (Linognathus stenopsis et Linognathus africanus) et une espèce
de poux mordants (Bovicola caprae). La prévalence globale d’infestation était de 58,15 %, avec 57,61
% pour les poux suceurs et 27,17 % pour les poux mordants. Des variations de prévalence ont été
observées entre les communes (61,81 % à Faid El Botma, 55,55 % à Ain El Ibel et 57,33 % à
Mliliha). Nos résultats montrent également que la race syrienne est la plus infestée (78,38 %)
comparée à la race locale arabe (53,06 %). À Mliliha, les mâles étaient plus infestés (63,33 %) que les
femelles (53,33 %), tandis qu’à Faid El Botma et Ain El Ibel, ce sont les femelles qui étaient
davantage affectées. L’infestation par les poux est la plus élevée chez les chèvres âgées de 1 à 2 ans
(78,57 %), suivies des chèvres de moins de 6 mois (61,54 %), les chèvres âgées étant les moins
touchées (51,22 %).
Concernant la répartition des poux sur le corps, les poux suceurs se concentraient sur la tête, le dos et
l’abdomen, tandis que les poux mordants préféraient les zones poilues telles que la queue. Le
traitement s’est avéré inefficace contre les poux du genre Linognathus (p = 0,95), mais efficace contre
B. caprae (p = 0,0001)
 
الوصف:
L’infestation des chèvres par les poux dans la région de Djelfa constitue un problème de
santé majeur qui impacte l’élevage et la production. C’est pour ça une étude a été réalisée sur
les poux des chèvres dans trois communes de la région de Djelfa (Mliliha, Faid El-Botma et
Aïn El-Ibel) entre le 10 avril et le début juin 2025. Au total, 184 chèvres ont été examinées,
réparties comme suit : 75 individus à Mliliha, 54 à Faid El-Botma et 54 à Aïn El-Ibel.
Les résultats préliminaires ont révélé un taux d’infestation global de 58,15 %, indiquant une
forte présence de ces parasites, avec de légères différences entre les trois zones d’étude. Deux
espèces de poux suceurs ont été récoltées (Linognathus stenopsis et Linognathus africanus),
ainsi qu’une seule espèce de pou broyeur (Bovicola caprae), avec des prévalences respectives
de 57,61 % pour les poux suceurs et 27,17 % pour les poux broyeurs.
Nous avons également remarqué que l'infestation des caprins par les poux varie beaucoup
selon le sexe. À Mliliha, les mâles étaient plus touchés (63,33 %) que les femelles (53,33 %).
En revanche, à Faid El-Botma et à Aïn El-Ibel, les femelles étaient davantage infestées
(66,66 % et 58,53 %) que les mâles (50 % et 46,15 %).
En ce qui concerne l’âge, les animaux âgés de 1 à 2 ans étaient les plus infestés (78,57 %),
suivis des chevreaux de moins de 6 mois (61,54 %), tandis que les adultes de plus de 2 ans
présentaient un taux d’infestation plus faible (51,22 %). La prévalence variait également
selon la race des caprins, la race syrienne affichant une prévalence plus élevée (78,38 %)
comparée à la race locale arabe (53,06 %). Concernant la répartition des poux sur le corps, il
a été observé que les poux suceurs se situaient surtout sur la tête, le dos et le ventre, tandis
que les poux broyeurs étaient plus présents sur la queue et les zones très poilues.
Lors de notre échantillonnage, nous avons récolté 1692 individus de poux, dont 1402
individus de poux suceurs (anoploures) et 290 individus de poux broyeurs (mallophages),
représentant respectivement une richesse moyenne de 82,86 % pour les anoploures et 17,14
% pour les mallophages. Les traitements utilisés ont bien fonctionné contre les poux
broyeurs, mais ont été moins efficaces contre les poux suceurs, en partie parce que toutes les
chèvres n’étaient pas tondues, et également à cause de la résistance de certaines souches aux
produits chimiques.
Ces résultats montrent qu’il est nécessaire de mettre en place des méthodes de traitement plus
efficaces, combinant produits chimiques et solutions naturelles, telles que l’huile de neem,
tout en améliorant l’hygiène et le suivi sanitaire des élevages. Il est aussi important
d’informer les éleveurs sur les mesures de prévention afin de protéger la santé du troupeau et
d’améliorer la productivité. Pour les recherches futures, il serait utile d’étendre ces études à
d’autres régions, d’identifier plus précisément les espèces, et d’analyser les facteurs influençant l’infestation. Il conviendrait également d’étudier la résistance des poux aux
traitements afin de développer des stratégies de lutte plus efficaces.