الخلاصة:
Cette recherche a porté sur l’évaluation des connaissances, attitudes et comportements des
étudiants algériens vis-à-vis du paludisme. L’enquête, menée auprès de 205 étudiants issus de
différentes filières universitaires, a montré que la majorité (96,7 %) connaissait le paludisme,
mais que seulement 48,29 % identifiaient correctement la piqûre du moustique Anopheles
comme principal mode de transmission. Les sources d’information dominantes étaient
Internet et les réseaux sociaux (65,7 %), suivis des médias (51,69 %) et des cours
universitaires (39,13 %). Les étudiants ont également souligné le manque de sensibilisation
dans les médias locaux (85,85 %) et jugé insuffisantes les mesures préventives mises en place
(73,17 %). Ces résultats révèlent un besoin urgent de renforcer les programmes de
sensibilisation et d’éducation sanitaire afin de corriger les idées erronées et d’améliorer la
prévention.
الوصف:
Au terme de cette étude, il ressort que les étudiants algériens disposent globalement d’un bon
niveau de connaissance préalable sur le paludisme (96,7 %). Cependant, des lacunes
importantes subsistent concernant la compréhension des modes de transmission, du traitement
et des mesures préventives. Près d’un tiers des étudiants croient encore que la maladie peut
être transmise par l’eau contaminée ou par contact interhumain, ce qui traduit une confusion
persistante sur les mécanismes fondamentaux de propagation. De plus, une majorité d’entre
eux (76,59 %) estime ne pas être suffisamment informée sur la maladie et juge la
sensibilisation médiatique et institutionnelle insuffisante.
La comparaison avec d’autres contextes africains, montre que la différence de niveau de
connaissance s’explique par le caractère non endémique du paludisme en Algérie et par la
place limitée qu’il occupe dans les programmes éducatifs et de sensibilisation. Ainsi, il
apparaît nécessaire de renforcer les actions de prévention et d’éducation sanitaire ciblant la
jeunesse universitaire, afin de corriger les idées fausses et de favoriser une meilleure
préparation face aux risques d’importation de cas dans le sud algérien.