Abstract:
Les moisissures, quant à elles, sont des champignons filamenteux de taille microscopique,
capables de coloniser une grande variété de substrats. L’objectif de ce travail est d’isoler et
d’identifier quelques moisissures présentes dans les sols de la wilaya de Djelfa. Des échantillons
de sol ont été collectés dans quatre sites (Université, Brebih, Cité et Massaoudi), puis
ensemencés sur les milieux PDA et MEA à l’aide de la technique des dilutions. Après isolement
et purification, des observations macroscopiques et microscopiques ont permis l’identification
des genres fongiques. Les résultats ont révélé un total de 36 souches, appartenant à huit genres
fongiques : Fusarium sp., Penicillium sp., Cladosporium sp., Rhizopus sp., Geotrichum sp.,
Mucor sp., Absidia sp. et Aspergillus sp. Cette étude met en évidence la richesse des sols en
champignons microscopiques et souligne leur importance écologique et sanitaire
Description:
L’objectif de ce mémoire était l’isolement et l’identification de quelques moisissures à partir
des sols de différents sites de la wilaya de Djelfa (Brebih, Université, Cité et Massaoudi). Les
isolements réalisés sur milieux PDA et MEA ont révélé une diversité mycologique notable.
L’étude macroscopique et microscopique a permis de mettre en évidence plusieurs genres,
parmi lesquels Fusarium sp., Penicillium sp., Aspergillus sp., Geotricum sp. et Cladosporium
sp., ainsi que d’autres genres présents en proportions moindres.
L’analyse comparative entre les sites étudiés a montré que la distribution quantitative et
qualitative des isolats varie en fonction des caractéristiques du sol. Le site de Brebih a présenté
une richesse plus marquée, traduisant l’influence des facteurs édaphiques et de la teneur en
matière organique sur la composition mycologique. Le genre Fusarium sp. s’est distingué par
une nette dominance, ce qui confirme son ubiquité et sa capacité d’adaptation aux conditions
pédoclimatiques de la région. Ces résultats constituent une contribution à la connaissance de la
biodiversité fongique dans un milieu semi-aride tel que celui de Djelfa, encore peu exploré sur
le plan mycologique. Ils mettent en évidence le rôle écologique des moisissures dans la
dynamique des sols et ouvrent également des perspectives intéressantes quant à leur potentiel
biotechnologique, notamment en matière de production d’enzymes, de métabolites secondaires
et de substances antimicrobiennes.
Dans l’avenir, il serait pertinent de développer ce travail selon plusieurs axes. Tout d’abord,
d’approfondir l’étude de la diversité fongique en élargissant le champ d’échantillonnage à
d’autres sites de la wilaya. De compléter l’identification phénotypique par une autre
moléculaire (PCR et séquençage) afin d’obtenir une identification plus précise. D’évaluer le
potentiel enzymatique et antimicrobien des isolats, particulièrement ceux du genre Fusarium
sp. et Penicillium sp., connus pour leur richesse métabolique. Et enfin d’étudier l’influence des
paramètres édaphiques et climatiques (pH, salinité, matière organique) sur la distribution et
l’activité biologique des champignons isolés.