الخلاصة:
La toxoplasmose est l’une des infections parasitaires les plus fréquentes et
préoccupantes chez la femme enceinte, en raison des risques graves qu’elle peut engendrer
pour le fœtus. Le présent travail est une étude transversale réalisée auprès de 340 femmes
enceintes dans la région de Djelfa, sur une période allant du 1er janvier au 30 juillet 2025. Ces
femmes se sont présentées pour un dépistage prénatal au niveau de l’hôpital mère et enfant
(Djelfa), de la polyclinique d’Ain Chih, de la polyclinique d’Ain Serar, de laboratoires
d’analyses médicales privés ainsi que de cabinets de gynécologues privés.
L’objectif de notre étude est de déterminer la séroprévalence de la toxoplasmose chez
les femmes enceintes de la région de Djelfa, d’identifier certains facteurs de risque liés à la
contamination et de sensibiliser les femmes à l’importance de réaliser des analyses
sérologiques prénatales. Nos résultats ont permis d’estimer la séroprévalence à 46,3 % dans la
population étudiée.
الوصف:
La toxoplasmose constitue l’une des maladies parasitaires les plus importantes sur le plan
épidémiologique à l’échelle mondiale. Elle représente une préoccupation majeure de santé
publique, en particulier dans les pays en développement où les conditions environnementales,
sociales et sanitaires favorisent la transmission de ce parasite. Cette infection acquiert une
importance particulière en raison de son impact sur les femmes enceintes, chez qui elle peut être
transmise de la mère au fœtus, entraînant ainsi des complications graves telles que l’avortement
spontané, les malformations congénitales, l’accouchement prématuré ou encore une infection
chronique pouvant se manifester ultérieurement. Elle représente également une menace sérieuse
pour les personnes immunodéprimées, pouvant provoquer des atteintes neurologiques, oculaires
ou systémiques sévères.
Les données épidémiologiques indiquent que la propagation de la toxoplasmose est
étroitement liée à plusieurs facteurs de risque, notamment la consommation de viande crue ou
insuffisamment cuite, le non-respect des règles d’hygiène alimentaire et personnelle, ainsi qu’un
faible niveau de sensibilisation sanitaire au sein de la population. De plus, l’absence de
programmes de dépistage systématique et de diagnostic précoce contribue à une augmentation
silencieuse de la prévalence de la maladie.
Dans cette perspective, il est essentiel de mettre en œuvre des mesures préventives
simples mais efficaces pour limiter la transmission de l’infection. Parmi ces mesures figurent :
Une cuisson adéquate de la viande et l’évitement de la consommation de viande crue ou
insuffisamment cuite.
Un lavage rigoureux des mains après toute manipulation de viande crue ou après contact avec des
animaux domestiques, notamment les chats.
Un lavage et une désinfection minutieux des fruits et légumes avant leur consommation.
Le port de gants lors de la manipulation de la terre ou des activités de jardinage.
L’évitement, par les femmes enceintes, du nettoyage des litières de chats ou de tout contact direct
avec leurs déjections.
La réalisation de tests de dépistage réguliers, en particulier chez les femmes enceintes.
Par ailleurs, la sensibilisation et l’éducation sanitaire demeurent des éléments fondamentaux pour
renforcer la prévention au sein de la communauté. L’amélioration des capacités de diagnostic en
laboratoire ainsi que l’intensification des programmes de surveillance épidémiologique sont
également essentielles pour détecter précocement les cas et intervenir rapidement. De plus,
encourager la recherche scientifique dans ce domaine permettra de mieux comprendre les
mécanismes de transmission du parasite et de développer des stratégies de lutte plus efficaces.