Abstract:
L’élevage dans la région de Djelfa est l’activité économique principale de la
population. Il se pratique selon deux modes : élevage stationnaire ou local et élevage
mobile dont transhumant. En effet, ce dernier est un élevage basé essentiellement sur
une utilisation flexible des parcours avec des déplacements d’amplitudes variables.
Dans ce type d’élevage, les animaux doivent faire face à des conditions
particulièrement difficiles. Pour l’étude présente, l’aspect évoqué est le nœud de sa
préoccupation. C’est pour cela qu’on cherche à comprendre les facteurs limitant le bon
déroulement du cycle reproductif du mouton en transhumance en vue de permettre au
producteur transhumant d’atteindre l’économique sans causer des dommages à
l’écosystème. On a choisi au hasard 100 éleveurs répartis en trois catégories bien
distinctes par le cycle de reproduction en termes de périodes et d’intrants de
reproduction. Il s’agit des catégories de 1 cycle de reproduction dans l’année, 2 cycles
de reproduction en 12 mois et 3 cycles reproductifs biannuels. Il apparait que cette
dernière donne meilleurs résultats par rapports aux autres, notamment la catégorie de 2
cycles annuels.
Description:
L’élevage transhumant est handicapé par plusieurs facteurs de production, dont
l’assujettissement climatique qui exerce des contraintes fortes sur l’amélioration des
variables numériques et qualitatives de reproduction. Pour les catégories de 1 à 3
cycles reproductifs par an la reproduction est quasiment naturelle, non contrôlée que
ce soit pour la charge bélier/ brebis, la sélection, l’âge de mise à la reproduction ou
l’âge à la réforme. Cependant les 2cycles de la catégorie de 2cycles /an , n’est pas
naturel.
Pour la catégorie de 3 cycles (agnelage chaque 8 mois ou 240 jours) largement obtenus
par les éleveurs moyens dominants l’échantillon, la différence se situe au niveau du
contrôle de l’entrée en chaleur par effet bélier ou pose éponge. Ces éleveurs moyens,
dont la taille moyenne du troupeau est de 549 individus, se livrent ardemment à cette
forme de reproduction, dont deux en Achaba.
Présentement, il semble que le système d’élevage transhumant s’est réparti en trois
catégories bien distinctes par le cycle de reproduction en termes de périodes, du milieu
et d’intrants de reproduction. C’est le résultat de la décision prise par l’éleveur avec
des moyens matériels, financiers et le savoir, dont la mobilité alternative d’une
périodicité stricte saisonnière entre régions complémentaires (Tell, (Achaba) et Sahara
(Azaba) mis ensemble dans les milieux aux conditions défavorables. Ce sont le
contrôle d’entrée en chaleur et le flushing en période de lutte qui permettent d’aboutir
à trois agnelages et à des taux gémellaires élevés.
Cette manière concrète d’exercer l’élevage du mouton transhumant n’est pas la plus
bénéfique, si on considère simultanément le temps de reproduction et le nombre de
nouveaux nés. Mais elle permet le repos biologique de l’animal par rapport à 2
cycles/an et coïncide mieux aussi avec la saisonnalité alimentaire et des déplacements
d’Achaba. Par cette étude, il apparait qu’une meilleure adéquation de la période et du
site d’agnelage avec l’offre alimentaire naturelle au moyen d’une action sur la lutte
devrait améliorer les paramètres de productivité.