Abstract:
Les productions socio-langagières du public des jeunes, ou « les parlers jeunes » semble poser problème pour les spécialistes du terrain urbain (Calvet, 1994, Bulot, 2003, 2012) de par le monde, du moment où il ne s’agit pas d’une langue/langage comme système de signes , mais davantage de séquences isolées dans la langue ordinaire. Par le biais d’une investigation en terrain urbain (lycée de MOUAFEKI Mohammed), nous cherchons à comprendre où réside la spécificité de cette (nouvelle) façon de faire usage de la langue circulante ,de voir dans un second temps, est-ce qu’il s’agit d’un marquage identitaire ou un mouvement en vogue ? Les résultats obtenus confortent, en un sens, l’hypothèse formulée au départ, et pointent clairement le phénomène code-switching comme moteur, et la métaphorisation comme ressource langagière. L’enquête empirique nous à permis de déduire que les comportements verbaux des lycéens de Bouafia sont plus dans l’objectif de garder l’intimité et la complicité que pour suivre un mouvement en vogue.