Détection du changement et de la variabilité climatique en Algérie et étude de leurs impacts sur les agro-écosystèmes

Abstract

L’objectif de l’étude est la détection du changement et de la variabilité climatique en Algérie et étude de leurs impacts sur les agroécosystèmes. Cette étude consiste à l’évaluation statistique de la situation météorologique existante en Algérie, en ce qui concerne l’évolution des tendances et les variations constatées dans la moyenne et dans les extrêmes de températures et de précipitations, à travers divers indices statistiques, pour la détection d’éventuel changement ou variabilité climatique, ensuite, une estimation de l’ampleur du changement est engendrée et enfin, une spatialisation géographique des courbes de tendances est réalisée pour mieux connaître les régions les plus affectées en Algérie. Les résultats obtenus ont démontré une cohérence spatiale des tendances de températures maximale et minimale. Cependant, les stations ayant des tendances significatives de précipitations sont faibles et mal-réparties. Les précipitations annuelles suivent des augmentations significatives, or, les précipitations extrêmes sont devenues beaucoup plus alarmantes. Les tendances des indices de la température maximale et minimale ont en majorité une tendance au réchauffement puisque la fréquence de jours chauds a augmenté significativement alors que la fréquence de jours froids a baissé significativement. Les extrêmes de températures et leur amplitude sont tous à la hausse, ce qui se traduit souvent par des canicules dangereuses fréquentes. On constate que les diminutions des extrêmes de la température minimale sont plus grandes que les augmentations de la température maximale ce qui indique que le climat est devenu plus chaud qu’avant et considérablement moins frais. L’évaluation des impacts du changement climatique sur l’agro-écosystème, à l’aide du modèle STICS, a permis de simuler un raccourcissement très nettement prononcé du cycle de développement de la variété Waha du blé accompagné par une avancée des dates de tous les stades phénologiques végétatifs et reproductifs, néanmoins, la réduction du cycle de la plante était en faveur d’une amélioration de la quantité de la récolte et les composantes du rendement. Les résultats obtenus montrent également une augmentation de la production cumulée du CO2 dans le sol. The aim of the study is detection of Algerian climate change and it’s variability and their impacts on the agroecosystems. This study consist on the statistical evaluation of the actual meteorological situation in Algeria, as regards the trends and variation in the average and in the extreme values of temperatures and precipitation, through various statistical indices for the detection of any change or climate variability, then, an estimate of the magnitude of change is generated and finally, a geographical spatialization of trends is conducted to better understand the most affected areas in Algeria. The results showed consistent spatial trends of maximum and minimum temperatures. However, the stations with significant trends in precipitation are low and poorly distributed. Annual precipitation increases are significant; however, the extreme values of precipitation have become much more alarming. Trends in indices of the maximum and minimum temperatures were mostly a warming trend since the frequency of hot days has increased significantly while the frequency of cold days has decreased significantly. The extremes and amplitude of temperature are all on the rise, which often results in frequent dangerous heatwaves. There is evidence that decreases in extreme minimum temperature are larger than the increases in maximum temperature which indicates that the climate became warmer than before and costs considerably less. Assessing impacts of climate change on agro-ecosystem, using the STICS model, simulate a very pronounced shortening of Waha development cycle, wheat variety, accompanied by a progress of all dates of vegetative and reproductive phenologic stages, however, reducing of the plant cycle was to improve the quantity of the harvest and yield components. The results also show an increase in the cumulative production of CO2 in the soil.