Abstract:
Ce travail a été réalisé au niveau de la commune d'Oum Laadham (W Djelfa), qui témoigne d’une grande dégradation de la végétation causée par l'activité humaine et par certains facteurs écologiques conduisant sans nul doute à la dégradation du milieu. L’objectif principal du présent travail est d’essayer de détecter des indicateurs de changements de la végétation et de biotope afin d'évaluer l'ampleur du phénomène de la désertification sur cette région. Une campagne d’échantillonnage, réalisée au printemps 2017, nous a permis de avons réalisé 30 relevés de recenser 54 espèces appartenant à 25 familles. L'utilisation de l'analyse statistique (AFC), nous a permis de définir 3 groupements végétaux comprenant des espèces remarquables qui indiquent la dégradation du tapis végétale
Description:
Le terme désertification est utilisé pour la première fois par Aubreville, en 1949,
pour décrire le processus de changement de végétation menant à des sols dégradés et ou
dénudés. Il fut ensuite repris par Tricart (1954) pour désigner la remise en mouvement
des dunes dues à la dégradation anthropique suite au surpâturage et à l’extension
inconsidérée d’une culture spéculative. Cependant, le terme désertification est
malheureusement confondu avec la sécheresse Thomas, (1995). Ainsi, la problématique
de la lutte contre la désertification était à l’ordre du jour lors de la conférence des Nations
Unies sur l’environnement et le développement, lors de la conférence à Rio de Janeiro
(Brésil), en 1992. Selon la Convention sur la lutte contre la désertification des Nations
Unis, le terme de la désertification signifie «la diminution ou la destruction du
potentielbiologique des terres pouvant conduire à son terme ultime à des
conditionsdésertiques UNCOD, (1977). Selon la FAO (1992), la désertification est la
dégradationdes terres dans les écosystèmes secs, résultant d’activités humaines mal
contrôlées.
Le phénomène de désertification qui touche les zones arides, semi-arides et
subhumides sèches au sens du PNUE (1991) et du CNUED (1992) résulte
principalement de l’interaction des facteurs du milieu, de l’activité de l’homme et des
variations climatiques. Ce phénomène se manifeste par des processus qui aboutissent
aux changements du couvert végétal et des éléments de la surface du sol (litière, sol
nu, pellicule de glaçage, ensablement), à l’appauvrissement du sol et à sa disparition,
stade final de ce processus dynamique où la productivité biologique devient
pratiquement nulle. Ce phénomène mondial de dégradation des milieux secs a
mobilisé toute la communauté.