Abstract:
L'objectif de ce travail est l'évaluation de la sensibilité à la désertification selon la démarche MEDALUS élaborée pour la région méditerranéenne. Cette Démarche se base sur plusieurs facteurs pertinents connus pour leurs influences sur les processus de désertification (climat, végétation, sol).Des données cartographiques et alphanumériques sont saisies et structurées dans une base de données, gérées et analysées par un système d’information géographique (SIG) afin d'obtenir les trois couches du modèle MEDALUS. Les couches climat, sol et végétation alimentant notre SIG, sont obtenues à partir de la moyenne géométrique des valeurs pondérées des différents paramètres retenus pour caractériser et quantifier la désertification. L'indice de désertification ainsi obtenu pour la wilaya de Djelfa montre que plus de 80% du territoire de la wilaya est menacé par le fléau de désertification. Cette immense surface sensible nécessitera des projets d'aménagement visant l'atténuation de ce phénomène par l'intensification des reboisements, plantations pastorales et travaux de CES.
Description:
La désertification est considérée au plan écologique comme l’une des problématiques environnementales les plus préoccupantes du XXIe siècle. Par désertification, on entend les mécanismes de la dégradation des terres dans les zones arides, semi-arides et sub-humides sèches sous l’action de divers facteurs, parmi lesquels les variations climatiques et les activités humaines (NU, 1994)
Elle représente à la fois un problème d'environnement et un problème de développement. Ce phénomène affecte l'environnement local et le mode de vie des populations, mais ses effets ont du fait de nombreuses interactions des retentissements plus globaux au niveau de la biodiversité, des changements climatiques et des ressources en eau. Etroitement liée à l'activité humaine, la dégradation des terres constitue à la fois une des conséquences du mal-développement et une entrave majeure au développement durable des zones sèches.
Suite au Sommet de la TERRE de RIO en 1992, la communauté internationale s’est dotée d’un instrument juridique pouvant apporter une réponse globale forte à cette problématique. C’est ainsi que, en 1994, la Convention des Nations Unies de Lutte contre la désertification(CNULD) aété institutionnalisée.
En général, la dégradation débute par une altération de la végétation, une modification de la composition floristique, les espèces les plus utilisées ou les plus appétées se raréfient et disparaissent. Ensuite ou parallèlement, le couvert végétal s'éclaircit et la production de biomasse diminue. Les capacités de reproduction et de régénération de la végétation se réduisent de plus en plus. Le sol, moins protégé par la couverture végétale est soumis à l'action mécanique des précipitations qui provoquent une modification des états de surface (MES,2005).