Abstract:
L’objectif de ce présent travail est l’étude de la production des biosurfactants et leur caractérisation préliminaire à partir de cultures libres de bactéries halophiles en batch (Sb20, Sb41, N3, N7 ; N15, 2/9C3, 1/13C3, N20C2) isolés au niveau des sites de Zahres el Gharbi et Rocher de sel de Djelfa ; par l’utilisation des différents substrats d’hydrocarbures (gasoil 0.2%, pétrole brut 0.2%, benzène 0.08%) comme sources de carbone. Les biosurfactants sont des composés amphiphiles produits par les bactéries, levures, et champignons, qui leurs confèrent la capacité de s'accumuler entre les phases fluides immiscibles,Ils possèdent la propriété caractéristique de réduire la tension superficielle et intefaciale en utilisant les mêmes mécanismes que les surfactants chimiques ; mais moins toxiques et plus fonctionnels. Les deux souches bactériennes N15 et N3 ont été sélectionnées comme meilleurs souches productrices de biosurfactants avec une diminution de la tension superficielle de 72 mN/m à 59.89 mN/met 68.41 mN/m respectivement pour la souche N15 et N3. L’indice d’émulsification est de 20.03 pour N3 et de 14.83 pour N15.Les quantités obtenues après extraction affichent des valeurs pour la souche N15 est 41mg et 390mg pour la souche N3.
Description:
Certains organismes et en particuliers les microorganismes ont la capacité de survivre et de se développer dans des environnements physiques et chimiques extrêmes ; on les qualifie d’extrêmophiles. Parmi les écosystèmes dits extrêmes, se trouvent les environnements hypersalés ; caractérisés par une forte ou très forte teneur en sels ; les organismes qui vivent dans ces biotopes ont reçu le nom d’halophiles (du grec halos : sel, phile : aimer), et qui sont les premiers organismes isolés et étudiés dans la mer morte. (EBEL et al., 2004).
Ces microorganismes exceptionnels, ont reçu ces dernières années un intérêt particulier de la part des scientifiques et des industriels suite à leurs potentialités de synthèse de molécules comme les antibiotiques, les halocines, les exopolysaccharides, enzymes, biosurfactants… qui peuvent être utilisées dans plusieurs domaines (thérapeutique, alimentaire, agronomique, environnemental, biotechnologique… etc.). (Sanjay et al.,2014 ; Castillo -Carvajal et al .,2014 ).
Dans le domaine de la protection de l’environnement, les techniques issues de la biotechnologie sont de plus en plus sollicitées ; et ces microorganismes halophiles peuvent dégrader des composées organiques dans les effluents liquides et les sols pollués et surtout dans les industries caractérisées par une forte salinité comme les industries alimentaires et textiles par exemple (SANTOS et al.2016)
