Abstract:
Le présent travail a été réalisé dans la forêt de Sénalba dans la wilaya de Djelfa ,il a pour objectif
d’étudier la dynamique de la végétation et les éventuels changements sur le tapis végétal ainsi que sur la
biodiversité dans la forêt naturelle de Sénalba (Djelfa) par la comparaison des données actuelles avec les
données anciennes sur la flore et la végétation de cette forêt.
L’analyse de la diversité floristique a révélé l’existence de 68 espèces, reparties appartenant à 35 familles
ou la dominance est enregistrée chez l’Asteraceae. Le spectre biologique montre une domination des
Thérophytes. Du point de vue biogéographique, 60% des espèces sont Méditerranéennes.
Au cours de cette étude on a essayé d’étudier la diversité floristique de cette zone par l’utilisation des
indices de biodiversité. Ceci est dans le but de voir le degré de dégradation de la forêt par l’infiltration des
espèces steppiques et désertiques
Description:
Notre travail consiste à étudier la dynamique de la végétation et les éventuels changements sur la
flore et la végétation que sur la biodiversité de la forêt naturelle de Sénalba (Djelfa) par la comparaison
des données actuelles avec les données plus anciennes(2015).
Du point de vue bioclimatique, elle appartient à l’étage semi- aride à variante thermique hiver froide.
La période sèche s’étale sur près de 04 mois allant du mois de juin jusqu’à la fin du mois de septembre.
Les spectres biologiques bruts permettent de constater que les thérophytes jouent un rôle important
dans le recouvrement du sol en milieu forestier et préforestier. Nous assistons à une thérophytisation dont
plusieurs causes sont à l’origine, d’une part l’aridisation SAUVAGE (1961), GAUSSEN (1963), NEGRE
(1966), DAGET (1980), AIDOUD (1983), BARBERO et al (1990), DAHMANI (1997), KADI-HANIFI
(1998) et d’autre part l’anthropisation GRIME (1977), en effet le pâturage enrichit le sol en nitrates et
permet le développement des rudérales.
L’analyse des spectres biologiques réels dégage que les phanérophytes dominent dans toutes les stations
de la forêt puisqu’il s’agit de milieux forestiers et prés forestiers.
L’application des indices de diversité a permis de définir le degré de diversité. Les valeurs moyennes
de la diversité ( indice de Shannon H’=1,82 Bit/ind et d’Équitabilité E=0.38) Ceci indique que notre zone
d’étude est en stress (une seule espèce domine la communauté). Cette dégradation s’explique par les
conditions écologiques défavorables (climat) et par l’action anthropozoïque (surpâturage et cultures), qui
sont considérés comme les principaux facteurs de désertification.
La comparaison de nos résultats avec ceux de 2015 montre que, en l’espace de 06 années la forêt a subi
une forte dégradation dans sa composition floristique ainsi que dans le recouvrement de la végétation, on
assiste à une dynamique régressive très nette qui peut conduire à long terme à la perte totale de la forêt.
De toute cette étude nous pouvons conclure que la forêt de Sénalba renferme une richesse spécifique,
biologique, phytogéographique et écologique non négligeable. Néanmoins, cette forêt est exposée à un
sérieux problème de dégradation causée essentiellement par l’action de l’homme (surpâturage, cultures
illicites et surexploitation) et conjuguée à la sécheresse que connaît la région ces dernières décennies.