Abstract:
Dans le cadre de l’étude de la faune apoïdienne, nous avons choisi deux stations caractérisées par un climat
semi-aride : Mtairiha (verger de pommier) et Oued Ejdar (milieu naturel).
Au cours de la période d’échantillonnage mars- avril, 2019, nous avons compté 328 individus appartenant à
19 espèces et reparties en 4 familles (Apidae, Andrenidae, Megachilidae et Halictidae), et nous avons
enregistré 17 familles et 37 espèces botaniques.
Concernant l’activité de butinage, nous avons suivi l’activité journalière des espèces, ce qui montré que
l’abeille domestique est le visiteur le plus abondant sur l’arbre de pommier.
Les indices écologiques de composition et de structure sont calculés, et les résultats pour les stations
Mtairiha et Oued Ejdar est respectivement ; l’indice de Shannon-Weaver (H’= 0,7 ; H’=1,95), l’équitabilité
(E=0,19 ; E=0,65), le test statistique ACP montré qu’il ya une corrélation de densité entre certaines espèces
d’abeilles
Description:
L’inventaire des apoïdes réalisé en mars et avril 2019 dans deux stations, l’une un
verger de pommier (Mtairiha) et l’autre un milieu naturel (Oued Ejdar) de la région d’El
Idrissia a permis de capturer 328 individus comprenant 8 genres, 19 espèces se répartissant
sur quatre familles : Apidae, Mégachilidae, Andrenidae, Halictidae. La famille la plus
abondante est Apidae (96,66% ; 318 individus), suivit par les Andrenidae (2,44% ; 8 individus),
puis les Halictidae et les Megachilidae chacune par (0,45% ; un seul individu).
La famille d’Apidae est représentée par 5 genres : Apis, Anthophora, Eucera, Nomada
et Biastes. On note l’existence de 6 espèces d’Andrena de la famille d’Andrenidae.
Les Mégachilidae de la région d’El idrissia est constituée d’une seule espèce ; Osmia
sp. de même pour les Halictidae une seule espèce Halictus sp.
Pour ce qui concerne la répartition des espèces dans les deux stations, les spécimens
capturés dans le verger de pommier sont Apis millefera, Eucera sp.1, Eucera sp.2, Nomada
sp, Biastes sp, Andrena sp.1, Andrena sp.4 alors que les espèces inventoriées dans la station
d’Oued Ejdar (milieu naturel) sont Antophora sp.2, Antophora sp.4, Eucera sp.3, Eucera sp.4,
Andrena sp.1, Andrena sp.2 et Andrena sp.4. Toutefois il y a des espèces communes comme
Andrena sp.1, Antophora sp.3 et Andrena morio.
Les observations menées dans la région d’El idrissia dans les deux stations Mtairiha
(verger de pommier) et Oued Ejdar (milieu naturel) ont montré que l’abeille domestique est le
principal pollinisateur dans le verger de pommier qui représente 91,14% de peuplement
d’apoïdes, il apparaît donc clairement que les abeilles sauvages sont d’importants auxiliaires
jouant un rôle complémentaire à celui de l’abeille domestique.
L’indice de Shannon-Weaver qui est utilisé pour connaître la diversité de peuplement
d’apoïdes, et l’équitabilité (E) constitue une seconde dimension fondamentale de la diversité.
La diversité H’=0,7 bits et pour le verger de pommier, et H’= 1.95 bits ; pour le milieu
naturel, montrent que le peuplement des abeilles dans les deux stations est faible. Quant à
l’équitabilité (E= 0,19 et E= 0,65) elle indique un déséquilibre de point de vue répartition des
espèces dans le verger de pommier, par contre dans le milieu naturel le peuplement d’apoïdes
s’avère moyennement équilibré.
La floraison maximale du pommier est constatée le 18 avril avec 3962 fleurs et la
période de floraison duret environ 3 semaines. Il est à noter que l’apparition des abeilles
durant la période d’échantillonnage (avril, 2019) accompagne la variation du nombre moyen de fleurs de pommier. La température n’a aucun effet sur la progression avec la densité des
abeilles.
Concernant l’analyse en composante principale, il a été constaté que certaines espèces
d’abeilles se manifeste le même jour d’échantillonnage avec des densités égales ou proches.
Cette étude sur les apoïdes de la région a permis de tracer une idée préliminaire sur les
19 espèces trouvées et que la richesse spécifique n’est pas tellement élevée. Néanmoins par
rapport à la durée d’échantillonnage on peut dire que c’est une richesse satisfaisante. Enfin,
nous espérons que ces résultats préliminaires de la région d’El Idrissia vont être suivis par
d’autres travaux dans les différentes régions de la steppe Algériennes.