Abstract:
L'objectif de cette étude était d’estimer la fréquence et l’importance des différentes espèces bactériennes
responsables des mammites cliniques dans la région de Djelfa (Oulede Abiedallah, Hassi bahbeh) et de mettre en
évidence des faits épidémiologiques et cliniques. Nous avons tenté d’établir deux approches, une approche du
terrain, à travers une enquête sous forme d’un questionnaire et une approche du laboratoire à l’aide d’un
diagnostic bactériologique chez des brebis atteintes de mammites cliniques.
Une bactériologie de routine a été effectuée sur 30 échantillons du lait de brebis atteintes de mammites cliniques,
les bactéries isolées comprenaient du ; SCP (38,6 %), SCN (22,7 %), E. coli (18,2%), Salmonella spp. (15.9%) et
les Proteus vulgaris (4,5 %). 10 % des échantillons étaient contaminés. La majorité des cas de mammite clinique
se produisent en début de lactation (1-4 semaines) et le risque s'accroit avec le nombre de lactations. L’étude de
la sensibilité de 12 souches de staphylocoques aux antibiotique a montré qu’elles présentaient d’une part, une
résistance élevé vis-à-vis la Pénicilline G (83,3%). Et ’autre part, une sensibilité totale à la gentamicine
Description:
La mammite chez les petits ruminants est importante du point de vue de 3
perspectives : économique (mortalité des animaux, coûts du traitement, réduction de la
quantité et de la qualité du lait) ; hygiénique (risque d’infection ou d’empoisonnement des
consommateurs en consommant du lait contaminé) et juridique (définitions de la qualité
bactériologique du lait).
La bactériologie apporte un diagnostic de certitude, mais sa mise en oeuvre est
complexe car elle nécessite un équipement adapté et un personnel qualifié. De plus son coût
reste très élevé et le retour de l’information à l’éleveur n’est pas immédiat.
L'analyse bactériologique du lait mammiteux met en évidence la prédominance des
Staphylocoques ; SCP (38,6%) et SCN (22,7%). Cela est dû probablement à l’absence de
l’application des règles de base de lutte contre les mammites (hygiène adéquate). C’est ainsi
que ces germes contagieux continuent à circuler. Ensuite, les Entérobactéries ; E. coli (18,2%)
et Salmonella spp. (15.9%) qui prennent une importance grandissante dans l’étiologie des
mammites cliniques. Cela est à relier aux conditions de logement des animaux.
Au point de vue épidémiologique, on a constaté que les mammites cliniques
surviennent surtout durant dans le premier mois post partum, et que le risque des mammites
cliniques, augmente avec l’âge, ou plus exactement, avec le nombre de lactations des
animaux.
L’étude des profils de sensibilité aux antibiotiques a révélé des résistances marquées
vis-à-vis de certains antibiotiques largement utilisés en médecine vétérinaire surtouts les
Bêtalactamines, ce qui laisse prévoir de nombreux échecs thérapeutiques.
Par conséquent, une bonne attention et de bonnes pratiques de gestion sont nécessaires
pour contrôler l’apparition de la maladie. L’isolement et l’identification corrects de
l’organisme responsable jouent un rôle important dans le contrôle de la maladie.