Abstract:
L’objectif de cette étude est d’évaluer l’activité antibactérienne de l’huile essentielle ainsi
quelques extraits d’une espèce de menthe : Mentha spicata L.qui est une des plantes utilisées
en médecine traditionnelle algérienne, et connue sous le nom de Naànaa.
L’huile essentielle est obtenue par hydrodistillation, alors que les extraits sont obtenus par
macération dans l’eau ou dans le méthanol puis une deuxième extraction par différents
solvans. Les résultats obtenus montrent que le rendement d’extraction était de l’ordre de
2.26%, 20.01 et 16.6% HE, extrait aqeux et chloroformique respectivement.
En outre, les tests de l’activité antibactérienne de l’espèce étudié donne l’ordre suivant de
sensibilité vis-à-vis les souches étudiées : Staphylococcus aureus > Enterobacter cloacae >
Escherichia coli.
Description:
Les plantes médicinales ont été employées en tant que traitements traditionnels pour de
nombreuses maladies humaines depuis des milliers d'années. D’autre part, le recours au
traitement par les plantes ainsi que la recherche des nouvelles substances à activités
biologiques constituent une des grandes préoccupations scientifiques. Mentha spicata L est
une plante qui a été largement étudiée pour ses propriétés médicinales grâce à sa richesse en
composés phénoliques et en huiles essentielles.
Dans la présente recherche, nous sommes intéressées à étudier le pouvoir antibactérien des
différents extraits de Mentha spicata L. Le choix de cette plantes est basé sur quelques
données ethno-pharmacologiques (troubles intestinaux, ulcère, infections microbiennes.etc)
Notre étude a abouti aux résultats suivants :
* L’extraction des huiles essentielles, par hydrodistillation à l’aide d’un montage à partir des
parties aériennes de l’espèce choisie a permis d’obtenir un rendement acceptable et
satisfaisant.
* Le test de l’activité antibactérienne montre que :
L’huile essentielle à l’état pure de Mentha spicata L possède un effet antibactérien
majeur vis-à-vis de la souche S. aureus comparable a celui du NET 30, mais
cette action est faible vis-à-vis des autres souches : E. cloacae et E. coli.
Le C 30 a un faible action antibactérienne sur S. aureus par contre elle est
résistante contre le TOB 10.
L’activité antibactérienne de l’huile pure est puissante comparativement au TOB
10.
Les dilutions d’huile dans le DMSO diminuent son pouvoir antibactérien.
Les autres extraits de Mentha spicata L n’ont aucun effet antibactérien notable
sauf l’extrait aqueux pur qui a une faible activité antibactérienne vis-à-vis d’E.
cloacae.
Le NET 30 a le pouvoir antibactérien le plus puissant tandis que le TOB 10 a le
pouvoir le plus faible.
En fin, l’ensemble de ces résultats obtenus in vitro ne constitue qu’une première étape dans
la recherche de substances de source naturelle biologiquement active. Des tests
complémentaire plus approfondis concernant l’activité antibactérienne in vivo, et des études
chimiques et microbiologiques seront nécessaires et devront pouvoir confirmer les
performances mise en évidence.