La demande incessante et croissante en logements et l'exiguïté de l'espace algérois ont contraint les pouvoirs publics a imposer de nouveaux choix de vie , en déplaçant les populations a l'extérieur d'Alger. Ce remue-ménage devait hisser la pratique volontariste au diapason de qui se fait ailleurs, en adoptant la notion de villes nouvelles pour décongestionner le centre et transformer le paysage urbain de manière a nous permettre de vivre en cohérence et en harmonie entre le milieu de vie et les aspirations du citoyen moderne. Or, le défi ne pouvait se résumer en un simple transfert de la population ,mais une réelle organisation urbaine bien adaptée a une organisation des transports qui va de pair avec cette évolution et en faisant des transports en commun une véritable alternative. Ces évolutions s'accompagnent d'un énorme accroissement du taux de motorisation et Des distances a parcourir ainsi que d'une urbanisation effrénée, phénomènes lourds de conséquences, augmentation considérable de la congestion , des dommages a l'environnement, Du bruit de la circulation et des risques d'accidents. Ce que nous avons retenu de notre analyse de la situation actuelle du déplacement de la population locale vers Alger , révèle que: - La majorité de la population en mouvement est active voir même occupée. - Le principal motif pour le quelles habitants se déplacent est le travail. - Ce motif explique le fait que l'apport initial de cette mobilité soit d'ordre économique et culturel . -La population se plaigne de la défaillance concernant I 'infrastructure délabrée et du nombre insuffisant et type inadapté du matériel roulant. L'analyse des potentialités de la nouvelle ville Sidi Abdellah nous a révèle aussi que: - Sidi Abdellah reste encore dépendante de la ville mère Alger a une grande partie dans le secteur sanitaire, services et enseignement. -Même si les habitants de la nouvelle ville se déplacent pour acquérir du travail, cette damier offre aux habitants de la ville mère Alger des emplois essentiellement a caractère temporaire (des emplois relatifs à sa caractéristique de ville en chantier). La nouvelle ville est venue comme une solution a la congestion de la ville mère Alger. Elle est censée être la bouche d'air qui apportera une bouffée d'oxygène Alger , mais la réalité est toute autre , Les perspectives exposées lors du lancement de ce grand projet sont complètement a l'oppose de la situation actuelle. Sidi Abdellah avec ses 40000 habitants , avait pour première mission de loger et fixer les habitants , alors qu'elle-même avait des difficultés a répondre aux besoins socio-économiquesde sa population locale , se voit être aujourd'hui dépendante d'Alger a une plus grande échelle. Elle vient compléter la liste des problèmes de transport , de circulation , d'emploi et de services, que posent déjà les autres villes satellites de l'Algérie. L'espace urbain est aujourd'hui défini par les déplacements, environ 70% des déplacements domicile-travail des habitants de la nouvelle ville Sidi Abdellah s'effectuent vers la ville mère. L'étude des tenants et aboutissants de la ville nouvelle de Sidi Abdellah, nous laisse confirmer aisément que cette ville nouvelle est belle et bien une ville satellite. Au vu d'une visite rapide de 04 jours sur le terrain pour l'enquête, il nous semble difficile de donner un diagnostic fiable de cette zone ,malgré ce que nous avons pu voir et apprécier sur terrain toutes les pressions que peut vivre cette ville au quotidien, exprimes par le foisonnement des logements implantées comme des champignons au bien milieu du désert, l'absence de réseaux primaires, et de traitement des déchets, pourrait entrainer un détournement irréparable de la démarche de qualité qui a été a l'origine de ce projet de Ville Nouvelle. L'absence de services de gestion et de régulation conduiraient a livrer cette zone au « désordre».