Abstract:
Notre travail consiste en une étude de trois travaux de synthèse publiés dans trois régions Africaines à savoir : le Mojo, le Nigeria et le Dangassa :
Première étude : Cette étude a été effectuée à Mojo durant Janvier 2016 à Décembre 2020 Le nombre de participants suspectés de paludisme à Mojo ayant subi un frottis sanguin était d'environ 19106, les cas de paludisme confirmés microscopiquement étaient estimés à (4,2%, 793/19106). L'espèce dominante était Plasmodium vivax qui représentait (76,2% ,604/793) des échantillons positifs. En 2016-2020, le nombre des cas du paludisme est passée de (259 à 77) dont le pourcentage chez les hommes (64,8%, 514/793) était plus élevé que chez les femmes (35,2%, 279/793), et la tranche d'âge 15-24 ans et celle de 25-34 ans ont été les plus touchés. Le taux d'augmentation des cas de paludisme était significativement élevé durant la période allant de Septembre à Novembre et était basse durant la période allant de Décembre à Février (P<0,0001).
Deuxième étude : Cette étude transversale communautaire menée auprès de 357 enfants âgés de 1 à 15 ans, dans une communauté rurale nigériane pendant la saison des pluies, sur une période de 3 mois d'Avril à Juin 2019. Seuls (110, 30,8%) avaient des moustiquaires. La plupart d'entre eux de classe sociale élevée (45 ; 40,9 %) utilisaient des moustiquaires, et la plupart d'entre eux étaient des enfants de moins de cinq ans. Trente-six (36, 10,1%) antipaludiques ont été administrés en routine pour prévenir le paludisme. Le nombre d’enfants qui avaient utilisé des insecticides, des herbes indigènes, des barrières de fenêtre, des barrières de porte et des crèmes anti-moustiques était respectivement : (102, 28,6 %), (151, 42,3 %), (278, 77,9 %), (99, 27,7 %) et (15, 5,0 %). Toutes ces méthodes utilisées pour prévenir le paludisme n'avaient aucun effet statistiquement significatif sur la prévalence du parasite du paludisme chez les participants (P > 0,050).
Troisième étude : Cette étude a été effectuée dans le district de Dangassa durant 2012 à 2020. Au total, 1401 participants de tous âges ont été inscrits après un échantillonnage aléatoire semestriel des ménages à partir de la liste de recensement communautaire pour la prévalence de l'infection asymptomatique à P. falciparum avec une surveillance continue. Les populations d'insectes ont été étudiées pour examiner l'intensité de la transmission en fonction des cultures de pulvérisation de pyréthroïdes, du test d'atterrissage humain et du test immuno-enzymatique (ELISA) pour l'antigène ambiant. Une augmentation de la prévalence de l'infection a été observée et qui allait de 9,5 à 62,8% en début de saison des pluies et de 15,1 à 66,7% en fin de saison des pluies. Par maison, les taux de piqûres, les taux de spores et les taux dinoculation entomologique (EIR) étaient beaucoup plus élevés à Dangassa.
Le paludisme continue d'être un fardeau de santé publique dans les régions, malgré une diminution marquée de sa prévalence et les mesures préventives prises. Cette étude souligne la nécessité de recourir à des méthodes de prévention efficaces contre le paludisme principalement chez les différentes classes sociales, y compris les enfants de moins de cinq ans tout en traitant le déséquilibre sociodémographique pour une élimination et un contrôle réussis du paludisme surtout dans les régions à faible niveau économiques
Description:
Le paludisme est l'une des maladies parasitaires infectieuses les plus importantes au monde, transmis par les moustiques se reproduisant en eau douce. L’abondance et la survie des moustiques dépendent de plusieurs facteurs tels que le régime de précipitation, la température et l'humidité. Dans de nombreux endroits, la transmission est saisonnière et culmine pendant ou juste après la saison des pluies. La diminution de l'incidence et de la mortalité du paludisme est liée à l'utilisation concomitante de la prophylaxie et de la chimiothérapie, mais leur utilisation est rare et leur considération est incertaine. Cependant, le paludisme reste une maladie redoutable. Les hommes étaient plus touchés par rapports aux femmes en raison de leur exposition à facteurs de risque. La plupart des méthodes utilisées (des insecticides, de moustiquaires, de plantes médicinales et d'antipaludique) n'avaient fourni aucun résultat statistiquement significatif. Malgré la diminution du taux de prévalence globale du paludisme dans les zones d'étude, le paludisme continue d'être un fardeau de santé publique pour la population de Mojo, Nigeria et de Dangassa. Par conséquent, les programmes de contrôle et d'élimination du paludisme doivent être renforcés pour réduire davantage le fardeau de cette parasitose, en particulier parmi les groupes les plus vulnérables. Des mesures préventives efficaces et intensives doivent s’imposer pour l’éradication du paludisme en Afrique et qui nécessite davantage d'efforts, d'outils et d'interventions conjoints.