Étude de l’activité antibactérienne des extraits de L’Arceuthobium oxycedri, espèce autochtone

HARBI Hanane, KHELIF Bouchra REBHI Zouhira

Étude de l’activité antibactérienne des extraits de L’Arceuthobium oxycedri, espèce autochtone

HARBI Hanane, KHELIF Bouchra REBHI Zouhira

URI: http://dspace.univ-djelfa.dz:8080/xmlui/handle/123456789/5434

Date: 2023

Abstract:

Les plantes médicinales constituent une source riche et diversifiée de métabolites secondaires avec des utilisations commerciales dans les domaines pharmaceutique et biomédical. L’objectif de cette étude consiste à étudier l’activité antibactérienne des quatre extraits bruts à polarité croissante de l’Arceuthobium oxycedri (espèce autochtone, wilaya de Djelfa-Algérie) : éther de pétrole, dichlorométhane, acétate d’éthyle et n-butanol vis-à-vis sept souches bactériennes pathogènes dont six de type Gram(-) (Escherichia coli, Proteus mirabilis, Pseudomonas aeruginosa, Serratia Marcescens, Klebsiella pneumoniae, Citrobacter Freundii) et une de type Gram(+) (Staphylococcus aureus). Les extraits sont actif aussi bien sur les bactéries Gram négatif que positif, ils possèdent un pouvoir antibactérien contre toutes les souches testées à l’exception de Citrobacter Freundii et Streptococcus spp. L’acétate d’éthyle et n-butanol ont donné une inhibition notable avec des diamètres d’inhibition allant de 10,59±1,3 mm à 14,55±1,93mm contre Klebsiella pneumoniae, Serratia Marcescens, et Proteus mirabilis. L’éther de pétrole et le dichlorométhane ont un effet intermédiaire allant de 8,13±0,78 mm à 10,33±2,63 mm. L’analyse en composante principale (ACP) détermine trois groupes de souches bactériennes en fonction de leurs sensibilités aux extraits de l’Arceuthobium oxycedri : Le groupe (G1) (Klebsiella pneumoniae et Serratia Marcescens) sensible au quatre extraits. Le groupe (G2) (Proteus mirabilis) sensible à n butanol et acétate d’ethyle. Le groupe(G3) (Escherichia coli, Citrobacter Freundii, Pseudomonas aeruginosa ,Streptococcus spp) faiblement sensible vers résistances vis-à-vis tous les extraits. Les CMI varient de 0,015 à 0,07 g/l. Les valeurs des CMB montrent que le pouvoir d’inhibition des quatre extraits est de type bactériostatique contre les souches testées à l’exception de l’acétate d’éthyle et le dichlorométhane qui ont un pouvoir bactéricide sur l’Escherichia coli et Klebsiella pneumoniae (dichlorométhane) et Klebsiella pneumoniae (l’acétate d’éthyle).

Description:

En général, les rendements en extrait sec varient en fonction de paramètres d’extraction : température, solvant d'extraction, granulométrie et coefficient de diffusion de solvants (Majhenic L., 2007). Dans notre étude l’extrait dichlorométhane a le meilleur rendement (17,4%), suivi par l’acétate d’éthyle (6,225%), n-butanolique (3,47%) et l’extrait éther de pétrole (0,05%). I.Erdogan Orhanun et al (2019) ont montré que la teneur phénolique totale de l'extrait l’acétate d’éthyle est très importante. Très peu de recherche se sont intéressés à l’étude phytochimique et biologique de l’Arceuthobium oxycedri, l’activité antibactérienne de cette espèce est méconnue et ; à travers notre étude ; nous avons tenté de contribuer à la connaissance et à la valorisation de cette espèce. L’activité antibactérienne dépend des caractères physico-chimiques des composés phytobiotiques et des souches utilisées. Le pouvoir antibactérienne des extraits bruts des plantes est tributaire de leur compositions chimiques (Ben Sassi A et al ., 2007). Crawford et Hawksworth (1979) ont étudié la composition chimique de l’Arceuthobium oxycedri et ils ont trouvé qu’il contenait des 3-O-glycosides de flavonol ; notamment les dérivés de la myricétine et de la quercétine. En plus de leur composition chimique, l’activité antibactérienne est liée à la polarité des substances bioactives. Les extraits les moins polaires comme l’éther, sont toujours moins sensibles par rapport aux extraits polaire car les groupements hydroxyles OH sont plus actifs contre des agents microbiens (Chabot S et al ., 1992). Le choix des souches pathogènes influe également sur le pouvoir antibactérien des extraits. En générale les bactéries Gram(-) sont plus résistantes que les bactéries Gram (+) et ce grâce à la structure de leur membrane externe (Pool EK., 2001). La résistance des bactéries Gram (-) est pourrait probablement être attribué à leur membrane extérieurs qui entourent la paroi de la cellule et qui limitent la diffusion des composés hydrophobes par les lipopolysaccharides de couverture. En revanche, pour les bactéries Gram (+), l’absence de cette barrière permet un contact directe entre les composés phénoliques isolés et les phospholipides de la bicouche membranaire cellules, ce qui entraîne une augmentation de perméabilité aux ions et le passage des composants ou changer le système enzymatique importantes des bactéries intracellulaires (Kontiza, I et al., 2008).

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