Abstract:
Résumé
Les Poèmes ( Mouachahates ) de Abdelghani ennaboulsi
Etude artistique au travers du recueil
"Les Vérités et l'ensemble des implorations"
Cette étude vient éclairer Les poèmes ( Mouachahates) du recueil d'Abdelghani ennaboulsi " Les Verités et l'ensemble des implorations". Dans une méthodologie analytique et descriptive elle scrute les aspects thématiques et esthétiques de ces poèmes en usant des possibilités qu'offre l'étude du style et en profitant d'autres méthodologies au cours de l'analyse. Elle se présente en cinq chapitres comme suit:
Le préambule où est présenté le poète et son époque . Il vécut à la fin du onzième et début du douzième siècle hégirien (1050 H – 1641H); époque d'instabilité politique, sociale, et économique; marquée également par une faible activité scientifique et culturelle. Abdelghani ennaboulsi, homme lettré, du courant soufiste, littéraire et poète a été l'auteur d'une production assez dense en poèmes et en prose.
Chapitre un Dans ce chapitre sont étudiés les éléments du lexique structurel et les principaux contenus qu'ils expriment dans les mouachahates d'Ennaboulsi. On y trouve l'Amour de dieu, l'Ivresse soufiste, les idées philosophiques qui versent dans le courant soufiste de l'unité de l'existence et dans la louange du prophète.
Chapitre deus Dans ce chapitre qui traite de la construction artistique et des représentations esthétiques dans les poèmes d'Ennaboulsi on remarque que la majorité n'ont pas de préambule mais il n'a pas manqué de les introduire par des vocables faciles qui conviennent à la cadence des chants " soufistes"; qu' il a adopté le ton oratoire et qu'il changeait le destinataire du message pour passer d'une idée à l'autre tout en cadrant les strophes du poème par le rappel des bénédictions et le salut sur le prophète Mohammed dont il cite le nom de manières différentes.
Il profite de la comparaison, de la métaphore, et de la périphrase pour suggérer les images qu'il compose du monde matériel et palpable et du monde abstrait. La périphrase assez présente dans ses mouachahates; il en use pour justifier la philosophie soufiste .Il utilise l'image saisie par les sens dans toutes ses dimensions : audible, visuelle, olfactive, gustative pour exprimer ses idées et ses sentiments.
Chapitre trois Ce chapitre concerne la construction linguistique et stylistique des mouachahates d'Abdelghani ennaboulsi. L'auteur a beaucoup tenu compte des fondements de la critiques des mouachahates; Il penchait à la simplicité et s'abstenait de la recherche de l'artifice. Dans certains poèmes il se rapproche de la prose et ceci apparait quand il termine par "essoukoun" " el ouakf" dans les partitions courtes en plus des liens entre les alternats et "el akfal"
Dans peu de poèmes Il utilise le discours expressif direct et dans la plupart la langue symbolique. Faisant allusion à l'Être suprême et à l'Extase de l'âme Il a parlé de la femme et de l'ivresse comme moyen et il n'en fait aucunement des fins.
Il utilise les deux genres de phrases: nominales et verbales et un style " rédactionnel" ; de l'impératif, de l'appel, de l'interdit; selon la circonstance et l'afflux de ses sentiments et l'expérience soufiste. Il s'appui également sur l'homologie dans tous ses aspect avec le Coran, la poésie et l'histoire.
Chapitre quatre la composition musicale dans les mouachahates d'Abdelghani.
L'auteur a choisit pour ses poèmes des rythmes qui vont, d'une part, avec les thèmes et d'autres part satisfassent l'engagement du soufiste.Il ne s'est pas trop éloigné des rythmes traditionnels tels "el bouhour el gassira" comme, "elhajz" , "majzoue erraml " et "elmoujteth " ; par contre ses sorties hors des 'mesures' des rythmes traditionnels se limitèrent à partager "tafiilate el bahr " ou à varier la mesure en changeant "tafiilat el bahr el ouahed" ou encore en utilisant plus d'un ("bahre") dans une même mouachaha . Dans de très rares cas il s'est rabattu sur des rytmes rares abondonnés.
Il s'est évertué à diversifier les rimes et assurer l'homophonie quant aux parties des vers , ce qui na pas manqué d'enrichir la cadence du chant de ses mouachahates surtout qu'il a adopté des rimes dépourvues de voyelles se prêtant facilement à la composition musicale et au chant.
Ennaboulsi à beaucoup enrichi la musique interne de ses mouachahates en assurant les équilibres et l'homophonie dans tous ses aspects au sein du vers par le truchement de la répétition qui s'harmonise avec les situations sentimentales et existentielles .La voix ténor ou basse exprime les sensations en méditation et en réflexion, le ton allongé; la tristesse ou les lamentations. Il a tenu à ce que sa mouachaha (ou son mouachah) soit facile à chanter.