الخلاصة:
L’objectif de notre travail est l’étude des tendances et ruptures des séries hydro-climatiques d’une région steppique (Djelfa) à savoir les précipitations annuelles et les températures moyennes annuelles sur une période de 42 ans étalée de 1982 à 2023. Ces tendances et ruptures ont été abordées par des différents outils robustes et puissants sous formes de tests paramétriques et non paramétriques à savoir les tests des tendances au rangs, approche de la régressions, test de Mann-Kendall, test de Laplace, test de Poisson et pour les tests de ruptures on a utilisé les tests de Pettitt, test Buishand, Segmentation de Hubert et Méthode bayésienne de Lee et Heghinian.
On a démontré que la sècheresse que connait la steppe représentée par la région de Djelfa a été déclenchée dans les années 90 par des fluctuations des paramètres climatiques dans la hausse pour la température à partir de 1993 et dans la baisse pour les précipitations à partir de 1997.
الوصف:
Afin d’appréhender et analyser les changements climatiques dans un écosystème steppique et au terme de ce travail on doit rappeler l’objectif de notre travail qui consiste à étudier les tendances et ruptures des séries hydro-climatiques à savoir les précipitations annuelles et la température sur une période de 42 ans étalée de 1982 à 2023 de la région de Djelfa considérée comme une zone représentative de la steppe. Ces tendances et ruptures ont été abordés par des différentes approches statistiques sous formes de tests paramétriques et non paramétriques souvent considérées comme outils robustes et puissants en termes de précision dans les séries chronologiques. Les tests mis en oeuvre dans ces études sont les tests des tendances au rangs, approche de la régressions, test de Mann-Kendall, test de Laplace, test de Poisson et pour les tests de ruptures on a utilisé les tests de Pettitt, test Buishand, Segmentation de Hubert et Méthode bayésienne de Lee et Heghinian.
La segmentation de Hubert a permis de faire apparaitre trois périodes distinctes caractérisées par une alternance de baisse et de haut en termes de pluviométrie annuelles à savoir :
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1982-1984 avec une moyenne de pluviométrie moyenne annuelles de 216.5 mm et un écart type de 133.04 mm
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1985-1997 avec une pluviométrie moyenne annuelle de 482.76 et un écart type de 111.7 mm
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1998-2023 avec une pluviométrie de 262.24 mm en moyenne et un écart type de 95.5mm
L’apparition de la troisième période (1998-2023) caractérisée par une baisse nette moyenne de pluies annulées jusqu’à 262 mm avec un écart type de 95 mm est apparue après l’année 1997 qui a été mise en évidence par les approches et les tests de rupture (Test de BUISHAND et test de PETTITT et Méthode bayésienne de LEE et HEGHINIAN) comme étant le point de rupture de toute cette série, marque le début du déclin du niveau de pluviométrie annuelle dans la région de Djelfa.
Il est clair que cette dernière période (dernier segment 1998-2023) qui se place juste avec le point de rupture (Cut-point) correspondant à l’année 1997, caractérise, la sécheresse climatique qui sévit dans la steppe en particulier la région de Djelfa.
L’étude des corrélogrammes ainsi que le test de tendance au rang ont validé l’absence du caractère aléatoire et la présence de tendance croissante dans la série temporelle de la température aux seuils de signification 1%, 5% et 10%.
Pour la série thermique l’année 1993 a été mise en évidence comme étant un point de rupture par le test de Pettitt au seuil de signification 5% et 10% avec une probabilité de dépassement de 0.04.
Les résultats de la segmentation de Hubert basée sur le tet de Schefé au seuil de 1% sur les données thermiques dans la période étudiée couplés à celles du test de Pettitt, ont mis en exergue un seul segment (un seul cluster) correspondant une période thermique croissante depuis 1993 indiquant le début d’une sécheresse montante jusqu’à maintenant dans notre région.
On vient donc de démontrer que la sècheresse que connait la steppe représentée par la région de Djelfa a été déclenché dans les années 90 par des fluctuations des paramètres climatiques dans la hausse pour la température à partir de 1993 et dans la baisse pour les précipitations à partir de 1997.
En guise de conclusion on ne peut que répéter ce qu’on a dit dans l’introduction de ce mémoire que ce genre d’études visent à fournir des connaissances substantielles sur les fluctuations climatiques pour mettre en évidence l’existence de changements climatiques qui doivent être prises en compte dans les décisions futures en matière de gestion des ressources en eau dans la région de Djelfa.
Comme recommandation, on peut signaler que ces mêmes approches qui ont été exposées dans ce mémoires peuvent et doivent être effectuées avec d’autres paramètres en particulier hydrométriques tels que par exemple les débits calculés à partir des précipitations afin d’évaluer et prédire les ressources superficielles et souterraines de la région