Contribution à une étude épidémiologique descriptive des cas de Toxi-infections Alimentaires Collectives (TIAC) enregistrés au niveau de la Wilaya de Djelfa(2013-2022) :étude rétrospective

AROUI Youcef, SBAIHI Messaouda

Contribution à une étude épidémiologique descriptive des cas de Toxi-infections Alimentaires Collectives (TIAC) enregistrés au niveau de la Wilaya de Djelfa(2013-2022) :étude rétrospective

AROUI Youcef, SBAIHI Messaouda

URI: http://dspace.univ-djelfa.dz:8080/xmlui/handle/123456789/6296

Date: 2023

Abstract:

Les Toxi-infections alimentaires collectives représentent un problème majeur de santé publique à l’échelle mondiale. Afin de connaître la situation épidémiologique des toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) dans la wilaya de Djelfa, nous avons mené une étude épidémiologique rétrospective selon l'approche descriptive dans la wilaya de Djelfa au cours des dix dernières années (2013-2022). Les résultats obtenus à partir des analyses des cas d'intoxication déclarés montrent que les deux sexes sont touchés presque de la même proportion, avec un taux estimé à 56 % chez les femmes et 44 % chez les hommes, et que la tranche d'âge la plus touchée est (22-44 ans) avec un taux de 40,32 %. La pandémiede Coronavirus (Covid 19) a été abordée, et malgré le confinement (lié à la Covid-19),ça n'a pas pu empêcher les cas d'intoxication alimentaire, en raison du manque de culture de consommation chez les gens, et du non-respect de la date de péremption des denrées alimentaires chez les commerçants.

Description:

De nos jours, la nourriture a évolué au-delà de la simple satisfaction de la faim pour devenir une manière divertissante pour les chefs de démontrer leur expertise et attirer les consommateurs avec des produits répondant à leurs exigences. Malheureusement, la qualité et l'hygiène sont souvent négligées, ce qui rend essentiel pour les consommateurs d'être plus conscients des risques liés à la surveillance et à la qualité des aliments qu'ils consomment. Les raisons de cette situation demeurent constantes et se répètent, notamment le fait d'exposer les produits au soleil et de ne pas respecter les normes sanitaires lors du transport, de l'étalage et de la vente, en raison de contrôles insuffisants. Étant donné que l'intoxication alimentaire est considérée comme un problème local de santé publique, elle doit être déclarée et nécessite une étude minutieuse afin de mieux comprendre et prévenir cette maladie. La responsabilité est souvent imputée aux commerçants en raison de la corruption ou de la détérioration des produits. Toutefois, la responsabilité est désormais partagée, impliquant d'abord le consommateur, puis l'opérateur économique ou commerçant, et enfin le contrôle. À travers cette étude rétrospective, nous avons tenté d'établir une liste des différents établissements de santé entre 2013 et 2022, en collectant des informations et des données régionales. L'objectif était d'identifier les lieux, les personnes et les moments les plus susceptibles de contribuer à la propagation de ce phénomène, afin d'évaluer les risques et de déterminer les mesures appropriées. Il est essentiel de prendre ces mesures pour se protéger et d'apprendre les méthodes de prévention afin de réduire ce phénomène à l'avenir, car la prévention reste la meilleure approche thérapeutique. Pendant les dix années de l'étude dans la wilaya de Djelfa, un total de 1360 cas a été enregistré. L'année qui a connu la plus forte augmentation des infections d'origine alimentaire est 2015, avec 256 cas, représentant un taux estimé à 18,82%. Cette augmentation s'explique par la propagation des restaurants et le non-respect des règles d'hygiène. En revanche, l'année 2014 a enregistré le taux le plus faible d'infections, avec 69 cas (5,07%). Il est important de noter que malgré le confinement à cause de la pandémie de COVID 19 on a enregistré un nombre important des cas de TIAC en 2020.Il est intéressant d‘indiquer que les impacts exacts de la pandémie sur les TIAC peuvent varier d'une région à l'autre en fonction des politiques mises en place, des ressources disponibles et des habitudes alimentaires spécifiques à chaque région. Cependant, les infections d'origine alimentaire se produisent tout au long de l'année, avec une augmentation significative en été, représentant 39,86% (513 cas), tandis que le nombre de cas diminue durant l'hiver, avec seulement 9,01% (116 cas). Cette variation est due aux conditions climatiques qui ne favorisent pas la prolifération bactérienne. La répartition géographique montre que 91,86% des cas sont enregistrés dans les zones urbaines telles que Djelfa, Hassi Bahbah, Ain Ouessara, Messaad, Al-Birine, Al-Idrissia, Dar Al-chioukh et Al-charef, en raison de la densité de population et des habitudes alimentaires. L'étude menée sur la répartition des cas d'intoxication alimentaire entre 2013 et 2018 a révélé que les deux sexes étaient touchés de manière équivalente, avec 56% des cas enregistrés chez les femmes et 44% chez les hommes. Ainsi, le sexe n'a aucun impact sur l'apparition de la maladie. Il est de ²noter que la tranche d'âge la plus touchée par la maladie est celle des 20 à 44 ans, représentant 40,32% des cas (358 cas). Cette tranche d'âge est la plus répandue et la plus active. Dans la période allant de 2019 à 2022, les catégories d'aliments les plus susceptibles de causer la maladie sont les sucreries telles que la brioche, représentant 23,30% des cas (130 cas), suivies des fritures telles que les pommes de terre et la viande, avec un taux de 8,24% (46 cas), et enfin le lait, avec un taux de 4,30% (24 cas). Le non-respect de la chaîne froide ou chaude, les erreurs dans le processus de préparation des aliments et une durée trop longue entre la préparation et la consommation des aliments favorisent les TIAC. L'investigation épidémiologique des TIAC est un outil indispensable pour les professionnels de la santé afin de mieux comprendre l'origine et alors de mieux traiter et prévenir les récidives..

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