Abstract:
Les extraits aqueux et éthanoliques des feuilles de Nerium oleonder (laurier rose) et de
Peganum harmala (Harmal) ont été testés sur la germination du blé dur (Triticum durum Desf.)
et de la centaurée (Centaurea sp).
Les résultats obtenus révèlent des effets allélopathiques très marqués et significatifs
entre les différents traitements des deux types d’extraits. Plus les extraits sont concentrés, plus
l'inhibition est importante. Les extraits aqueux ont plus d’effet d'inhibition que les extraits
éthanoliques, en particulier les extraits aqueux de P. harmala sur la Centauree (100% ). Les
extraits éthanoliques, ont un effet inhibiteur sur le blé dur qui semble être plus sensible que la
centaurée Les extraits aqueux de N. oleander, ont plus d’effet d'inhibition sur le blé dur
(96,56%) par contre les extraits éthanoliques affectent beaucoup plus la centaurée. Les extraits
aqueux ont tendance à avoir le plus grand effet inhibiteur sur les paramètres germinatifs, pour
blé dur et de centaurée. Tandis que les extraits éthanoliques ont tendance à avoir un effet
inhibiteur sur les paramètres de croissance, notamment de la centaurée.
Description:
Quant à P. harmala, c’est seulement les extraits aqueux ont réduit significativement la
croissance. Ce qui suggère que les composés présents dans ces extraits ont interféré avec la
croissance et le développement des plantules. La centaurée était la plus sensible.
Les résultats soulignent l'importance de prendre en compte l'effet potentiel des différents
extraits sur les cultures agricoles. Ainsi, l’utilisation des extraits des plantes comme herbicide
pour le contrôle des mauvaises herbes sera d’un grand appui dans le domaine agricole.
Par ailleurs, les effets allélopathiques positifs (la stimulation) devrait également être
étudiés afin d’exploiter ces avantages dans la production des cultures.
A l’issue de ces résultats, il serait souhaitable de reconduire des essais similaires en
conditions contrôlées et in situ (champs). Et mener des recherches plus approfondies en se
basant sur l'identification, la caractérisation et la quantification des composés spécifiques
responsables des effets allélopathiques de P. harmala et N. oleander. Cela permettrait de mieux
comprendre les mécanismes de ces effets et d'explorer des approches potentielles pour exploiter
ces effets négatifs sur des plantes adventices.
Ceci souligne l'importance de comprendre les effets spécifiques des différentes
formulations d'extraits dans le contexte d’une utilisation potentielle.
L'allélopathie peut constituer un outil supplémentaire (Kim et Shin, 2005). Les plantes
allélopathiques peuvent être utilisées pour contribuer de manière significative au
développement durable et réduire les impacts néfastes sur l’environnement.
Enfin, dans la perspective de maitriser ce phénomène, il faut des collaborations
multidisciplinaires.