Abstract:
Djellal (wilaya de Djelfa), nous avons essayé de définir les principaux paramètres écologiques
qui permettent de mieux appréhender la situation actuelle du patrimoine floristique de cette
forêt et de fournir un outil scientifique pour une préservation adéquate dans un but
durable vue l’action anthropique accrue sur cette région.
Ce travail a été réalisée sur la base de 30 relevés phytoécologiques au niveau de 2 sites
forestiers ( Djellal Chergui et Djellal Gharbi), répartis sur une amplitude altitudinale de 1289
à 1426 m environ.
La zone d'étude est caractérisée par un climat semi aride froid avec une saison estivale sèche
et chaude alternant avec une saison hivernale pluvieuse.
Sur le plan floristique, la végétation de la zone étudiée est composée essentiellement par 65
espèces, réparties en 45 genres et appartenant à 19 familles, les familles les plus représentées
sont la famille des Astéracées, des Poacées, des Brassicacées et des Caryophyllacées et
d'autres familles à faible degré de présence.
Le spectre biologique montre une nette dominance des thérophytes qui reflètent un milieu
anthropisé et perturbé. Du point de vue biogéographique, 33% des espèces végétales sont
d’une souche méditerranéenne.
Les résultats préliminaires de ce présent travail restent insuffisants pour traiter la complexité
de la problématique de l’évaluation quantitative et qualitative de la biodiversité floristique de
la forêt domaniale de Djellal
Description:
la forêt domaniale de Djellal représentée par la forêt naturelle de
Djellal Chergui et le reboisement de Djellal Gharbi. Ces deux stations forment le flanc
sud du synclinal de Djelfa.
L’analyse des paramètres climatiques nous a montré que le climat actuel de la
zone d’étude est de type méditerranéen, avec la dominance d’un étage
bioclimatique semi aride, et un régime saisonnier de type PAHE.
L’étude de la végétation dont l’objectif de faire un inventaire qui reste l’outil de
travail indispensable afin de mesurer la biodiversité. La performance des
méthodes d’échantillonnage et l’amplitude des relevés floristiques est relative
aux conditions d’application et le but tracé. En effet, grâce à l’utilisation de
l’échantillonnage subjectif et les 30 relevées floristiques réalisés dans les deux
stations d’étude, nous avons constaté que le recouvrement global est plus élevé
dans la station de Djellal Gharbi (reboisement) avec 57.4%, alors qu’on note que
32.6% de recouvrement global pour la station de Djellal Chergui. Cette
différence peut être due à la quantité importante de précipitations enregistrée
pendant la période (1990-2020) et à l’action de l’homme (surpâturage,
défrichement, coupes illicites etc.) importante dans la forêt naturelle de Djellal
Chergui et totalement absente dans le périmètre reboisé de Djellal Gharbi.
Grâce à cette méthode aussi, nous avons inventorié 65 espèces appartenant à 45
genres et 19 familles botaniques avec prédominance des Asteraceae, des
Poaceae, des Brassicaceae et des Caryophyllaceae, avec une présence
remarquable de la famille des Lamiaceae. Ces familles s’adaptent bien aux zones
arides et semi-arides, et elles sont très répandues dans toute la zone steppique.
La répartition des types biologiques est marquée par le phénomène de
thérophytie qui est une forme de résistance aux rigueurs climatiques. De ces
observations il ya lieu de retenir l’impact des conditions stationnelles sur les
types biologiques confirmant la forte adaptabilité et résistance des thérophytes
aux sols sableux et salés. La répartition des types biologiques souligne la
dominance très nette des thérophytes, qui reflètent l’état d’anthropisation et la
perturbation des stations étudiées. Viennent ensuite les hemicrytophytes, les chamaéphytes et les phanérophytes respectivement. Quant aux géophytes, elles
soulignent leur présence dans la station de Sboamokrane( Djellal Chergui )
seulement.