Abstract:
L’Algérie est riche en écosystèmes hypersalins, la majorité d’entre eux sont considérés comme des zones humides et classées site « Ramsar ». L’écosystème ‘Chott el Beidha’ dans la wilaya de Sétif qui fait partie des ressources les plus précieuses sur le plan de la diversité biologique, est classé zone humide d’importance internationale. Il offre des conditions inhabituelles de salinité, et de climat semi-aride. Les analyses physicochimiques des eaux du lac ont révélé une salinité qui se caractérise par un gradient croissant de salinité (du nord vers le sud de la sebkha). Cette dernière ne dépasse pas les 150 g/l de sel d’NaCl. Les analyses des sels dissous montrent une charge totale en ions importante avec prédominance des chlorures, magnésium, calcium et du sodium. L’étude de la pollution bactériologique dans le site a révélé l’absence des coliformes et streptocoques fécaux, de Staphylococcus aureus. Une présence qui n’est pas importante des bactéries anaérobies sulfitoréductrices et des coliformes totaux. L’étude de la biodiversité des bactéries halophiles et halotolérantes du site a permis l’isolement de 283 souches provenant du marécage salin. 24 souches halotolérantes ont subi une amplification du gène codant des espaces intérgéniques ITS (16S-23S), aboutissant à la distinction de 17 haplotypes distincts représentant une diversité bactérienne ainsi qu’une variabilité génétique importante. L’identification moléculaire par le séquençage du gène 16S de 10 haplotypes (15 souches), révèle la présence des espèces : Staphylococcus haemolyticus, Staphylococcus cohnii, Staphylococcus sp., Bacillus hwajinpoensis, Bacillus baekryungensis, Bacillus sp., Pseudoalteromonas sp. et Brevibacterium halotolerans. Les essais de production d’enzymes hydrolytiques extracellulaires par ces 24 souches halotolérantes ont montré que 54.16% des souches produisent des amylases et 73.83% produisent des estérases.
