Étude rétrospective de la leishmaniose cutanée dans la région de Djelfa, suivie d'une enquête sur les connaissances de la population à propos de la maladie

Abstract

Les leishmanioses sont des maladies à transmission vectorielles causées par un protozoaire flagellé de genre Leishmania qui transmit par la piqûre de phlébotome femelle infectée. En Algérie, c’est une maladie endémique coexistent à deux formes : La leishmaniose cutanée est plus fréquente que la leishmaniose viscérale. Notre travail s’inscrit dans un projet épidémiologique tendant à d’évaluer la fréquence des leishmanioses cutanées et de déterminer leurs principales caractéristiques épidémiologiques, à travers une étude rétrospective des cas documentés dans plusieurs établissements hospitaliers de la wilaya de Djelfa, durant une période de deux ans (2024-2025). Le questionnaire auprès de la population algérienne a montré que 79 % connaissaient la leishmaniose, identifiant correctement la forme cutanée et le mode principal de transmission par la piqûre de phlébotome. L’éducation, les médias et les réseaux sociaux étaient les principales sources d’information, et les méthodes de prévention ainsi que les groupes d’âge vulnérables ont également été relevés. Ces résultats révèlent un niveau de conscience relativement élevé, bien que certaines lacunes persistent, soulignant la nécessité de renforcer la sensibilisation et l’éducation sanitaire. On a enregistré 195 patients atteints de la leishmaniose cutanée durant la période de Février 2024 à Juillet 2025. La majorité des cas rapportés sont inférieurs à 15 ans, avec 105 cas (53,8% du total). La répartition de cas selon le sexe est en prédominance masculine globale (119 cas, 61%) contre 76 cas féminins (39%). Le plus grand nombre de cas a été enregistré dans les zones de Djelfa centre, Aïn Chih et Boutrifis (29,2%, 7,2% et 5,1% respectivement). Selon les saisons, on a rapporté une distribution de 61 % en hiver et de 22,1 % au printemps. On en conclut que la leishmaniose cutanée est en état endémique en Algérie, surtout dans la wilaya de Djelfa, ce qui impose une déclaration obligatoire de cette infection parasitaire, en insistant sur la surveillance stricte des foyers habituels de cette pathologie.