Abstract:
Le système d'assainissement nécessite une maitrise du réseau de collecte et de traitement via la recherche des indicateurs de performance au sein de l’épuration, afin d’identifier les insuffisances et de proposer des solutions techniques adéquates pour une meilleure gestion des eaux usées. Et ce, à travers le suivi les paramètres mesurés et les relations qui existent entre eux. L’objectif de ce travail est d’identifier les indicateurs de performance retenus en fonction des problèmes rencontrés dans le système d’assainissement de la ville de Djelfa. Ces indicateurs mettent l’accent sur l’eau claire parasite, sur le phénomène de sédimentation et l’érosion dans le réseau. Pour la station d’épuration, nous nous sommes intéressés à la capacité de traitement, au métabolisme bactérien, au rendement épuratoire et au rapport entre les paramètres de pollution, ainsi que la consommation d’énergie. Les résultats ont montré que le taux de dilution des eaux usées est dû à l’infiltration des eaux claires parasites et que le déséquilibre des éléments nutritifs lié au métabolisme bactérien peut constituer un handicap dans le traitement biologique. Pour les ratios élevés MES/DBO5 et MES/DCO, reflétant une pollution particulaire, il y’a lieu d'étudier l'effet des réseaux de collecte sur la qualité des eaux usées domestiques. Pour les valeurs excessives de l’énergie électrique consommée, une analyse diagnostic sur l’installation est à effectuer.
Description:
L’assainissement est une démarche visant à améliorer la situation sanitaire globale de l'environnement dans ses différents composants. Il comprend la collecte, le traitement et l'évacuation des déchets liquides, des déchets solides et des excréments.
En dépit de l'ampleur des retombées générées par les eaux usées sur la dégradation du milieu environnemental, sur la pénurie d’eau et par voie de conséquence sur la santé publique, en Algérie, peu d’importance est accordée à la couverture des services d’assainissement comparée à la couverture des services d’approvisionnement en eau et encore moins d’importance est accordée à l’épuration (Hartani, T, 2004). En effet, seules 22.8 % des eaux usées collectées en Algérie sont traitées, contre une couverture du réseau d’assainissement de l’ordre de 85%, (Medkour M, 2003), D’après un rapport publié par l’Office national d’Assainissement (ONA) en 2019, l’Algérie compte 153 stations d’épuration qui produisent un volume de 21 millions de mètres cubes par mois d’eaux usées épurée (ONA-dz.org).Toutefois ce volume reste très réduit par rapport aux grandes quantités d’eaux usées produites et qui sont toujours déversées dans les différents milieux naturels (Dafri A, 2008).
Par le passé, la politique de l'eau en Algérie n'a pas accordé beaucoup d'intérêt à la gestion des réseaux d'assainissement par rapport à celle de l'eau potable malgré l'importance de ce secteur. Actuellement, l'Algérie s'est tournée vers ce secteur pour rattraper ce flagrant retard.
Depuis les années 80, l’Algérie a engagé un vaste programme de réalisation, de stations d’épuration. Cependant, une grande partie de ces stations fonctionne avec des rendements épuratoires souvent faibles si elles ne sont pas déjà à l’arrêt.
