Abstract:
Le présent travail s’intéresse à l’étude des concentrations des sédiments en suspension et des débits liquides dans le bassin versant de l’Oued Zeddine. Ce bassin se situe en zone semi-aride. Les données acquises par la station de Bir Ouled Tahar, Ain Defla, Algérie (hauteurs d’eau H[cm], débits liquides Ql[m³/s] et la concentration en matières en suspension C[g/l]) et utilisées pour la quantification du transport solide ont été analysées en vue d’en déterminer leurs fiabilité et validité c’est-à-dire une fois mesurées, les concentrations en MES sont corrélées aux débits liquides journaliers. La corrélation entre les deux paramètres (C et Ql) durant les crues est étudiée de manière qualitative. Le rapport C/Ql a été soumis à des relations linéaire, logarithmique, polynomiale, puissance et exponentielle. Pour l’application au niveau du ce bassin le résultat obtenu montre qu’il existe une mauvaise corrélation entre la concentration et le débit liquide pour une période allant du 1990 à 2013. Et, L’évolution des concentrations des sédiments en fonction des débits liquides durant les crues montre que la réponse des concentrations aux débits suit quatre modèles de courbes (courbe simple de la classe I, courbe dans le sens des aiguilles d’une montre, dans le sens contraire des aiguilles d’une montre et en forme en huit). Le modèle dans le sens contraire des aiguilles d’une montre est le plus fréquent (48,15%). On le trouve, essentiellement, pour des crues d’hiver (32,69%) et d’automne (30,76%). Pour ce modèle, l’érosion est active dès les premières pluies qui, même si elles sont d’un faible apport liquide, peuvent donner des concentrations importantes des sédiments en suspension. Les sédiments transportés durant la crue pour ce modèle proviennent, essentiellement, du lit de la rivière, mais aussi des berges et des affluents.
Description:
L’érosion hydrique est un phénomène naturel dont l’intensité varie en fonction des précipitations et de la force du courant, mais aussi de la nature du sol, de la pente et du drainage du terrain et de son exposition aux intempéries.
L’érosion hydrique reste un problème majeur en Algérie dont le principal facteur est le ruissellement dont la répartition spatiale est contrôlée par celles des précipitations et autres facteurs naturels : topographiques, couvert végétal, … etc.
L'Algérie est de ce fait, l'un des pays les plus menacés dans le monde par l'érosion.
Ce travail a pour objectif de trouver la relation entre les concentrations des sédiments en suspension et les débits liquides et, de trouver l’origine des sédiments évacués par l’Oued Zeddine. L’étude est basée sur les données observées durant une période allant du 1990 à 2013.