Abstract:
Afin d’étudier plusieurs aspects de l’élevage des petits ruminants, ovins et caprins, dans la wilaya de Djelfa, tels que l’alimentation, les systèmes d’élevage, la taille des exploitations, les principales races exploitées, certains paramètres de production et de reproduction et enfin pour connaitre l’épidémiologie de l’oestrose ovine et caprine, 30 questionnaires ont été adressés aux vétérinaires praticiens durant la saison chaude 2021. Le bâtiment d’élevage est de type traditionnel dans la majorité des élevages, les animaux sont nourris au fourrage et aux concentrés, certains élevages comptent jusqu’à 1000 têtes. L’oestrose sévit dans tous les élevages et touche environ 60% des élevages, les mouches adultes sont actives durant la saison chaude, à savoir de mars à septembre
Description:
En dépit des grands efforts déployés par les autorités algériennes en vue de résoudre les problématiques du secteur d’élevage des animaux de rente et d’améliorer leur productivité, et ce surtout depuis l’émergence de la nouvelle politique agricole, à travers le Plan National de Développement Agricole (P.N.D.A.), instituée par le ministère de l’agriculture et de développement rural en 2000, l’agriculture en général et l’élevage en particulier continue à subir des contraintes d’ordre politique, social, écologique, environnemental. Parmi celles-ci on pourrait citer :
- Les effets des aléas climatiques en premier lieu la sécheresse et la faible pluviométrie qui pénalisent le profil fourrager surtout les parcours naturels ;
- Les conduites d’élevages, les aspects de rationnement et de nutrition très peu maitrisés ;
- Performances de production et reproductions très réduites en raison des troubles de reproduction et des avortements parfois enzootiques ;
- Présence de pathologies contagieuses comme la brucellose et la fièvre aphteuse et autres entités pathologiques inhérentes à un défaut d’hygiène telles que les mammites, les métrites, les avortements, les boiteries et les diarrhées ;
- Diminution de la population active rurale au profit d’une surpopulation urbaine ;
- Faible taille des exploitations ;
- Orientation des élevages vers les parcs d’engraissement d’ovins et bovins au détriment de la production laitière ;
- Absence d’élevages caprins à vocation lait en dépit de la très haute valeur nutritionnelle du lait caprin en comparaison d’autres laits, bovin par exemple ;
- La production laitière à peine si elle couvre les besoins des familles d’éleveurs.
- Les caprins surtout ne bénéficient d’aucune action sanitaire ni à titre curatif ni moins encore à titre préventif ;
- Les traitements administrés pour l’ovin sont symptomatiques versus étiologiques, pour pallier au manque de diagnostic, on recourt aux antimicrobiens à large spectre associés aux anti-inflammatoires.
Parmi les parasites externes les plus fréquemment diagnostiqués chez les petits ruminants, on retrouve les agents de gale, les tiques et les agents de myiases spécifiques tels qu’Oestrus ovis, objet de notre enquête.
L’oestrose ovine et caprine, dans la région d’étude, est excrément courante, ce qui impose d’instaurer des moyens de lutte afin de réduire les pertes économiques.
Comme perspectives, il serait d’une grande importance de mener des enquêtes au niveau de l’abattoir pour mettre en évidence les stades larvaires de ces mouches.