Abstract:
Cette étude a pour objectif d'étudier l aménagement urbain et le design en Algérie, l’exemple, de la ville de Djelfa, afin de clarifier les avantages et les inconvénients du l aménagement urbain dans l'état de Djelfa avec une étude de la trame urbaine et du réseau routier. en passant par des projets d'urbanisme et d'aménagement urbain utilisant les instruments d’aménagement et d’urbanisme…. Cela se fait avec l'aide des services qui nous ont facilité l'accès à une recherche complète et intégrée.
Description:
A Djelfa, l’étalement urbain a été et continue d’être nourrit par des programmations
successives de logements en périphérie de la ville, qu’il soit collectifs standardisés, à travers
la procédure ZHUN et les nombreuses déclinaisons qui ont suivies, ou individuels dans les
lotissements publics puis privés et plus récemment à travers les logements aidés.
Au niveau des tissus existants, c’est toujours l’autoconstruction qui domine les pratiques
urbaines, produisant des bâtis de qualité variable, construits sans assistance technique et
souvent inachevés en vue de futures transformations, avec la généralisation de la démolition
de maisons traditionnelles pour les remplacer par des habitations plus « modernes » et/ou des
immeubles de plusieurs étages afin de rentabiliser des parcelles acquises à des prix
spéculatifs, en particulier dans le centre-ville ou au niveau des grandes artères.
Si on constate très peu d’évolution en ce qui concerne la typologie d’habitat collectif, en
revanche, dans l’habitat individuel, l’introduction d’un nouveau mode de chauffage, la
généralisation du béton armé comme matériaux de structure, le recours à des systèmes
d’approvisionnement et de stockage alternatifs en eau, ont engendré de nombreuses
adaptations spontanées de la part des habitants. C’est pourquoi, il est permis de penser que
des améliorations positives sur le confort et l’économie d’usage que génèrerait un habitat plus
écologique rencontreraient certainement une adhésion de la part de la population. Pour
l’instant, les expérimentations menées telles que les 80 logements HPE et les kits solaires et
éoliens introduits dans les zones rurales sont marginales et peu connues. Les préoccupations
environnementales sont très peu présentes dans les pratiques urbaines, aussi bien au niveau
constructif qu’au niveau urbanistique même si on constate depuis 2005, un plus grand intérêt
pour les aménagements urbains et les espaces verts. Cependant le manque de collaboration
scientifique en amont, fait que le choix des espèces végétales n’est pas toujours judicieux. La
« végétalisation » de la ville ne fait pas partie des objectifs prioritaires en matière
d’aménagement, mais reste secondaire, l’objectif principal étant de construire, puisque
l’essentiel pour les décideurs aussi bien que pour la population demeure la satisfaction des
demandes en logements.
Pourtant, l’établissement de l’harmonie entre l’urbain et la nature serait ici indispensable,
pour l’amélioration des conditions de vie et le renforcement de l’équilibre de l’écosystème
steppique fragile. Cette « végétalisation » comme base de développement urbain
contribuerait à rendre la ville plus attractive et agréable à vivre, et pourrait aider à la
concrétisation des objectifs du SNAT, de désengorgement de la bande Nord par le
déplacement des populations vers les Hauts-plateaux. De même, la recherche d’un véritable
compromis entre typologie individuelle et collective, à travers une meilleure maîtrise de la
densité urbaine et des formes d’occupation de l’espace, par des études approfondies en
amont ; la prise en charge de la faiblesse des ressources hydriques engendrant une
exploitation anarchique aux conséquences graves, le remplacement des systèmes
d’approvisionnement et de stockage alternatifs mis en place par la population, ne garantissant
pas une qualité de l’eau toujours satisfaisante, ou encore, l’amélioration de l’efficience des
constructions et du fonctionnement des infrastructures d’accompagnement, pourraient, dans le
cadre d’une politique volontariste, faire l’objet de recherches et d’expérimentations plus
soutenues.
En effet, le manque de moyens techniques et économiques ne peut plus être invoqué, ce sont
les choix institutionnels privilégiant les reproductions de modèles classiques ayant démontrés
leurs limites, occultant la gravité des problèmes liés à la gestion des ressources foncières,
ignorant les réalités du milieu steppique et négligeant une véritable assistance technique dans l’auto construction, qui font que la recherche d’un développement urbain plus soucieux du
respect des spécificités socio-environnementales de la région est marginalisé