الخلاصة:
L’Algérie, fait face ces dernières années à une dégradation de ses écosystèmes en raison du phénomène de désertification accentué par l’action anthropozoïque. Conscientes de cette situation alarmante, les autorités algériennes ont entamé un programme de reboisement d’envergure nationale dès 1972. L’un des premiers reboisements, fut celui de la station pilote de Moudjebara (Djelfa) ; le concept a été étendu à toute la steppe et nommé « Barrage vert ». C’est dans ce contexte que s’inscrit la présente étude de la biodiversité de différentes stations du Barrage vert de la région de Djelfa ainsi qu’un diagnostic phytoécologique et dendrométrique, dans le but de dresser un état des lieux de ces écosystèmes préforestiers et d’en déduire l’incidence sur la biodiversité floristique originelle. Cette étude a permis de recenser 22 familles et plus de 106 espèces botaniques. Les familles les plus représentées sont les Asteraceae, les Poaceae et les Fabaceae. L’Analyse Factorielle des Correspondances (AFC) et la classification ascendante hiérarchique (CAH) ont permis d’identifier quatre groupements de végétaux. La physionomie de la végétation ainsi que la densité des plantations nous ont permis d'interpréter les axes de l'AFC. L'étude des caractéristiques dendrométriques et l’appréciation de l’état phytosanitaire des plantations indiquent que nous sommes devant des peuplements monospécifiques dégradés à pin d’Alep, avec une densité de plantation particulièrement élevée. L’analyse des caractéristiques édaphiques a mis en évidence des sols peu profonds squelettiques, avec un pH neutre à basique, à texture limoneuse, limono-argileuse. Malgré des résultats dendrométriques peu satisfaisants, on constate le retour d'espèces steppiques propres à la région. A l’issue de ce travail nous recommandons aux gestionnaires d’opter pour la diversification des essences et l'introduction d'espèces steppiques utiles, fourragères ou à intérêt médicinal