Description:
Au terme de ce travail portant sur une étude phytoécologique de la flore du Djebel Kaf Elbiya
au niveau de la forêt Séhary Guebli, dont l’objectif était de mettre en évidence la richesse
floristique du couvert végétal de celle-ci et d’étudier la répartition des espèces en fonction d’un
facteur écologique déterminant à savoir l’exposition, nous avons pu dégager les résultats suivants
:
L’inventaire floristique réalisé a permis d’identifier un total de 102 espèces réparties sur
24 familles botaniques. Parmi ces familles, les Astéracées se distinguent par sa dominance en
représentant 36,27% des espèces florales étudiées, suivies des Fabacées avec un pourcentage
de 8,82% et des Poacées avec 7,84%. Il convient de noter que bien que ce pourcentage puisse
sembler relativement bas, cela s’explique par les variations climatiques défavorables.
L’étude des types biologiques révèle que les Thérophytes constituent 49,02% des espèces,
suivis des Hémicryptophytes à 22,55%, tandis que les Phanérophytes ne représentent que 12,75%.
Ce faible pourcentage de Phanérophytes témoigne d’une situation écologique préoccupante.
L’analyse du spectre phytogéographique révèle la prédominance des espèces méditerranéennes
(37,25%) sur les autres types de distribution, suivies par les espèces Euro-Méditerranéennes
et Endémiques de notre région d’étude. Malgré l’augmentation de la xéricité, la zone de Séhary
Guebli reste sous l’influence méditerranéenne.
L’indice de perturbation, qui s’élève à environ 60,78% pour l’ensemble de la zone étudiée,
indique la forte dégradation des formations végétales causée par l’action de l’homme (défrichement,
incendies, pâturage et urbanisation).
En outre, l’Analyse numérique (AFC et CAH) a identifié trois groupes principaux de relevés
floristiques en fonction de leur exposition : le groupe A (08 relevés) situé dans l’exposition S,
le groupe B (06 relevés) dans l’exposition NO, et le groupe C (12 relevés) comprenant les
expositions N, NE, O, E, SE et SO.
Pour conclure, on peut dire que cette étude qui reste une contribution qui doit être approfondie
par d’autres études, a considérablement enrichi la compréhension de la composition
floristique et de sa phytoécologie, au niveau de l’une des plus importantes forêt de la région
de Djelfa, en mettant en lumière l’influence d’un facteur écologique sur la richesse de cette station forestières, ainsi que le degré de dégradation et de perturbation auquel est confrontée la
végétation et la flore forestière dans les massif forestiers de l’étage bioclimatique semi-arides.
Nous espérons que ces résultats serviront de solide base de données pour les gestionnaires de
l’espace forestier de la zone de Djelfa, afin de mener à bien les actions futures de préservation
de la biodiversité végétale et à promouvoir une coexistence harmonieuse entre l’homme et la
nature.