Abstract:
Cette recherche est consacrée à l'étude des dépérissements des pins d'Alep dans des
forêts situées dans la région de Djelfa. L'étude a été menée sur la biodiversité des insectes
associés aux scolytes et sur la biologie des espèces responsables du dépérissement dû
principalement aux espèces Tomicus destruens et Orthotomicus erosus, dans le but de
rechercher des ennemis naturels.
Après une étude bibliographique et une description du milieu d’étude, nous avons
entamé le travail de terrain qui consiste en l’abattage d’un arbre dépérissant reconnu par son
feuillage décoloré, par la présence de trous de pénétration de adultes des insectes xylophages,
cet arbre est coupé en rondins d’une longueur moyenne de 50 cm et est acheminé au
laboratoire de l’INRF où s’est déroulé le reste du travail. L’écorçage et l’identification des
espèces présentent a révélé une richesse spécifique de 24 espèces, dont 3 espèces reconnues
comme antagonistes des Scolytes : Aulonium ruficornis, Thanasimus formicarius et
Rhyzophagus grandis. Le reste des espèces est un ensemble d’arachnides et autres
Coléoptères. Les données climatiques montrent que la région de Djelfa est passée de l’étage
bioclimatique semi-aride froid à l’étage semi-aride frais, ceci par l’augmentation de
température de ces dernières années, qui est le facteur principal induisant la propagation des
attaques de Scolytes. Une lutte biologique par les ennemis des scolytes et une gestion
conforme et régulière aideraient au maintien de la santé des forêts.
En analysant les résultats, nous avons constaté que les périodes de sécheresse
prolongées sont les facteurs les plus importants provoquant la dégénérescence, qui provoque
l'invasion des pins d'Alep par des insectes nuisibles
Description:
Le dépérissement des arbres forestiers est un processus complexe dont les causes
possibles sont très diverses, impliquant souvent des sécheresses. Le dépérissement des forêts
s'apprécie généralement par deux symptômes : la défoliation et le jaunissement du feuillage.
Par ce travail nous avons comme objectif d’identifier les Scolytes et la faune qui leur est
associée, dans un objectif de trouver les ennemis naturels de ces ravageurs et éventuellement
faire des tentatives d’élevage au laboratoire pour des lâchers sur le terrain. Cette lutte
biologique réduirait les populations des Scolytes avec des conditions météorologiques
favorables les pinèdes se compoteraient mieux.
La méthode que nous avons utilisée consiste en l’abattage d’arbres attaqués, reconnus
par un feuillage décoloré, la présence de trous de pénétration et l’écoulement de résine au
niveau des troncs. L’arbre abattu est coupé en rondins transportés au laboratoire où certains
sont écorcés régulièrement et les autres mis en éclosoirs. La récolte de tous les individus
présents est triée et les différentes espèces sont identifiées.
Cet inventaire a révélé la présence de 24 espèces appartenant à 6 ordres différents.
Dont Tomicus destruens et Orthotomicus erosus qui sont les deux espèces principales de
scolytes. Leur effectif a atteint 2582 individus, les différents stades sont présents larves,
nymphes, jeunes adultes. En plus grand nombre le stade L4 et Nymphe.
Les espèces Aulonium ruficorne. et Rhizophagus sp. sont connues comme des ennemis
naturels des scolytes, nous en avons trouvé en effectifs assez important (116 et 268). Des
tentatives d’élevage de ces dernières sont réalisées au laboratoire afin de les utiliser,
éventuellement, dans une lutte biologique contre les scolytes. Les résultats ont montré que la
mise en contact d’Aulonium ruficorne et Thanasimus formicarius avec Tomicus destruens
dans les rondins au laboratoire réduit l’effectif de ce dernier. Ceci nous ouvre des
perspectives de poursuite de ces recherches afin de procéder à des lâchers de ces parasitoïdes
sur le terrain, la lutte biologique est une alternative seine et plus écologique que l’abattage des
arbres.